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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 05:09

Tout en couleurs, en images et actions, le Burkina faso  a fêté son  jubilé d’or le samedi 11 décembre 2010, sur le boulevard de l’indépendance à Bobo Dioulasso. Cette commémoration a rassemblé une grande foule.

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De la devise voltaïque Unité-Justice-Travail à celle du Burkina, Unité-progrès-Justice, 50 ans de parcours ont jalonné la construction d’une nation prospère pour des hommes intègres. La célébration des cinquante ans d’accession à l’indépendance a donné l’opportunité de pouvoir revisiter les sources de cette histoire commune.

Dans un  climat de formidable symbiose, une évaluation du parcours 50 ans après a été faite le 11 décembre 2010, d’où une commémoration sous le thème " 50 ans de construction d’une nation : souvenir et espérance ". Il faut le rappeler l’indépendance du Burkina à l’époque la Haute Volta a été proclamée le 5 août 1960 par le président Maurice Yaméogo.

Et comme cette période coïncide avec la saison pluvieuse, les autorités nationales ont décidé de célébrer le 11 décembre jour de la proclamation de la République. L’accès à la souveraineté nationale et internationale ne s’est pas fait sans difficulté. C’est pourquoi l’opportunité a été donnée de rendre un vibrant hommage aux devanciers. Dans la solidarité avec le peuple burkinabé plusieurs pays ont accompagné le Burkina Faso pour la célébration de ces 50 ans d’indépendance.

7010 personnes ont défilé pour le souvenir et l’espérance

La parade, signe fort de la cérémonie de célébration des 50 ans d’indépendance a connu pendant deux heures de temps la participation de 7010 personnes dont 3061 militaires (du Burkina et des pays amis).

20101214011810-08f0fb13.jpgJuste après l’arrivée et l’installation du président du Faso, Blaise Compaoré,  la troupe Djiguiya à travers une chorégraphie sur le thème : " 50 de construction d’une nation, souvenir et espérance " a ouvert le bal du défilé. Une mise en scène qui retrace un environnement de joie et de quiétude dans lequel vivaient les noirs jusqu’à l’arrivée du colon.

A la suite de cette création, le clou de la parade militaire s’ouvre avec une troupe de l’armée nationale burkinabé puis des pays « amis » comme le Mali, le Niger, le Ghana, le Togo, le Maroc, la France,  qui ont fait venir leur armée pour prendre part  à la commémoration. En effet, le Togo a envoyé son bataillon d’intervention et sa troupe militaire de musique, créée après les indépendances, dont la mission principale est de faire des honneurs. Cette troupe, avec maestria a entonné des rythmes souhaitant un joyeux anniversaire au Burkina Faso. Le Ghana avec sa fanfare de la marine, tous vêtus en blanc a rendu  un vibrant hommage  au Burkina  par des figures démonstratives exprimant les chiffres 5 et 0 pour les 50 ans et les lettres B et F du Burkina Faso. Le Sénégal  s’est illustré avec une troupe de l’unité du détachement de l’armée de l’air tandis que le Maroc  a été représenté par  une brigade d’infanterie de parachutiste. Ce passage des troupes amies  a été bouclé par la troupe française avec le détachement des forces françaises du Cap-Vert. 20101214011830-4e3d507a.jpg

Le bal des troupes nationales a été  ouvert par le Prytanée militaire du Kadiogo (PMK),  suivi  de l’Académie militaire Georges Namoino, la gendarmerie nationale, deux pelotons de Sapeurs pompiers, les anciens combattants qui malgré leur âge ou même leur état de santé ont tenu à rehausser l’éclat de cette fête , les paramilitaires telles que la Douane, la Police, les Eaux et Forêts, la Garde de sécurité pénitentiaire. Quatre troupes de parachutistes  ont  clos cette parade à pied. Assurance, fierté, audace et surtout le goût du risque et du choc symbolisaient la marche (lente) de ces troupes. Avant la parade motorisée, le public a assisté à la parade aérienne avec des avions de type casa CN 235, king Air 200, Air tractor AT, et des hélicoptères de type MI 24, MI 17 ; Ecureuil AS 350 et Xenon.

La parade civile a mobilisé tous les 18 ministères que compte le gouvernement burkinabé,  représentés par leurs agents. Et en plus des services de l’Etat, ceux du privé n’ont pas été en reste.


20101214011835-998a09cf.jpg20101214011832-48719dd8.jpg20101214011829-1745a823.jpgmil-bur-9782d.jpg20101214011834-fe2f343e.jpg20101214011818-e59ec554.jpg

Wade et Obiang Nguema en retard

Des représentants de 21 pays, sur les 30  invités au grand défilé du cinquantenaire de l’indépendance du 20101214011814-894cf654.jpgBurkina, ont effectivement pris part aux manifestations sur le Boulevard de l’indépendance de Bobo. 11 chefs d’Etats africains :  Amadou Toumani Touré (Mali), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Abdoulaye Wade (Sénégal), Denis Sassou Nguesso (Congo), Ellen Johnson Sirleaf (Libéria), Faure Gnassingbé (Togo), Idriss Deby Itno (Tchad), Teodoro Obiang Nguema (Guinée Equatoriale), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Paul Kagamé (Rwanda) et Yayi Boni (Bénin). Les autres pays se sont fait représenter par leurs ministres ; comme Henri de Raincourt  de la France.  

Alors que  la plupart de ces  invités ont emprunté le bus  affrété pour le lieu du défilé,  les présidents Wade  du Sénégal et Obiang NGuéma de la Guinée Equatoriale sont arrivés avec un retard sur le Boulevard où se déroulait la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance du Burkina. Le premier des retardataires fut  le président Wade. Après avoir serré la main à tous ses homologues et échangé quelques mots avec certains, il a occupé la chaise qui lui était destinée. Il était le voisin du président rwandais, Paul Kagamé. Son homologue équato-guinéen, Obiang Nguema, arrivé également en pleine cérémonie s’est installé aux côtés du président congolais, Denis Sassou Nguesso.

Dadis "réduit au silence"

calb1104diadis_jpg.jpgQui empêche Dadis Camara de parler ? C’est la question que se posait  la presse à cette commémoration. Le capitaine Dadis Camara, ancien chef de la junte guinéenne, actuellement en « convalescence » à Ouagadougou  après la tentative d’assassinat à laquelle il a échappé le 3 décembre 2009 à Conakry et après des  soins au Maroc, a assisté au grand défilé de Bobo-Dioulasso. Flanqué de deux gardes du corps, l’ex patron de la junte guinéenne, voulait, selon des  journalistes, faire une déclaration. Sur quoi ? Pour dire quoi ? Ces questions sont restées sans réponses car le capitaine Dadis Camara n’a pas pu faire sa déclaration. Comme si ses « anges gardiens » avaient reçu pour consigne de faire en sorte qu’il ne parle pas à la presse, les journalistes ont fait le pied de grue pendant un bon bout de temps pour s’entendre dire ensuite qu’ils seront appelés à la résidence du capitaine Camara qui avait, visiblement, bonne mine.


Impression du Président du Faso 

 bmaise-816cb.jpg« C’est d’abord sous le signe du souvenir car il faut parler de nos devanciers qui ont été illustres. Et qui se sont engagés pour que nous soyons aujourd’hui sur une terre libre. Mais aussi aujourd’hui c’est penser à l’avenir car il faut continuer à bâtir le Burkina Faso, lui donner davantage plus d’unité, plus de force et de capacité pour relever le défi du développement. Le Burkina a besoin avant tout de mobiliser ses ressources humaines. Nous avons un grand capital, une grande valeur de nos ressources et il nous faut faire en sorte que le Burkinabé soit mieux éduqué, mieux formé et en bonne santé, très productif au plan agricole et au niveau de tous les secteurs qui sont stratégiques pour notre progrès et pour bâtir notre avenir. Cinquante années de liberté ce n’est pas rien pour un peuple, lorsqu’on se met dans la période coloniale, pour voir ce que notre peuple a vécu. Je pense qu’on doit être fier d’avoir eu cinquante années de liberté nationale. Je voudrais féliciter la région des Hauts-Bassins qui a accepté avec beaucoup d’énergie, beaucoup de sacrifice avec une grande mobilisation pour que nous puissions être fiers de ce cinquantenaire. » 

 

« Ecran 60 » replonge les Burkinabè dans les années 60

La salle des banquets de Ouaga 2000 a vibré ce dimanche 12 décembre 2010 au rythme de la musique retro et d’un défilé de mode spécial cinquantenaire. « Ecran 60 », tel est le concept qui a sous-tendu cette soirée durant laquelle de grosses pointures de la musique et de la mode africaine et libanaise se sont succédé sur scène, en présence de Chantal Compaoré, la Première dame du Burkina.

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Cette soirée culturelle, organisée dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina, a été, comme l’ont voulu ses organisateurs, « un véritable voyage culturel fait de souvenirs et de nostalgie pour les anciens et de découvertes pour les nouvelles générations ». Daouda Koné de la Côte d’Ivoire, la Congolaise Pierrette Adam’s, Ami Koïta du Mali, Jean Claude Bamogo du Burkina pour ne citer que ceux là, ont offert au public de la salle des banquets de Ouaga 2000 une soirée « époustouflante » et « inoubliable ». Pour le jeune Rachid accompagné de ses parents « la soirée était belle et j’ai été bien servi aussi bien en musique qu’en mode ». Quand à Sally Nadège Koné, tête pensante de « Ecran 60 », elle estime que cette soirée était « l’occasion pour nous de ranger aux oubliettes les polémiques parfois stériles des échecs des indépendances pour mettre en exergue ce que nous avons de plus beau en Afrique, notre richesse culturelle ».

Les stylistes, invités à cette soirée, ont donné à voir au public des coupes et des coiffures inspirées du style des années 60. Pathé O et Gilles Touré de la Côte d’Ivoire, la Béninoise Pépita D, Bazemsé du Burkina ou encore le Libanais Tony Ward ont montré leur savoir faire à travers des coupes aussi belles les unes que les autres.

Jermaine Jackson, le frère cadet de Mickael Jackson qui a effectué le déplacement d’Ouagadougou ne s’est pas produit, ce qui a un peu déçu certains de ses fans. « J’ai effectué spécialement le déplacement pour Jermaine Jackson car nous pensions qu’à défaut de son frère (Michael Jackson, NDLR), nous nous contenterions de lui, mais c’était peine perdu », nous explique ainsi Aïcha Sawadogo. Mais qu’à cela ne tienne. La fête a été belle et Jermaine Jackson, qui a reçu, à l’instar d’autres personnalités présentes à la soirée, un certificat d’honneur au nom de son frère, s’est dit très heureux de sa présence au pays des hommes intègres et a promis d’y revenir.

La diaspora  Burkinabè a aussi fêté le cinquantenaire

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En France

Dimanche, 5 heures du matin. La salle "La Victorieuse" d’Asnières Sur Seine, dans la banlieue parisienne, où environ 150 Burkinabè de France et leurs amis sont venus célébrer le cinquantenaire de l’indépendance de leur paris-3.jpgpays, se vide lentement. Le comité d’organisation est déjà à l’œuvre pour ranger les tables pendant que les derniers décibels viennent de s’échappent des appareils du DJ Kristi, l’animateur de cette soirée dansante qui a clos les manifestations organisées par l’ambassade du Burkina à l’occasion du jubilé d’or du Burkina. Une soirée marquée par la prestation de quelques artistes burkinabè dont Opportune Tapsoba, Ousmenez ou encore Kandy et l’organisation d’un loto, le gros lot étant deux billets aller-retour Paris Ouaga sur Air Burkina, remportés par Régis Conombo, un lycéen de seconde et par Alain Nonguierma, technicien chef chez le concessionnaire automobile Land Rover.

Grâce aux bons soins de l’ambassadeur Maré Mamadou, ils ont dansé au rythme des sonorités nationales des années 80 et de celles en vogue depuis une décennie (voir Vidéo). Un peu plus tôt dans la matinée, ils étaient nombreux à avoir pris place dans la salle des fêtes de la représentation diplomatique pour suivre la retransmission en direct depuis Bobo-Dioulasso, du défilé militaire et civil, puis la diffusion du message à la nation du président Blaise Compaoré. En début de soirée, près de 800 personnes avaient répondu présentes à la réception offerte par l’ambassadeur et son épouse, au pavillon d’Armenonville, dans le 16e arrondissement de Paris. On Une dizaine d’ambassadeurs africains dont Henri Lopes du Congo-Brazzaville, Albert Agossou du Bénin, de trois consuls du Burkina en France, de personnalités françaises comme Charles Million, ancien ministre de la Défense de 1995 à1997, Hervé Bourges, ex-patron de TF1 et du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) ou le cathodique avocat Francis Szpiner ont honoré de leur présence cette fête.



Après le président Compaoré, il a salué la mémoire de grandes figures qui se sont battus pour préserver la liberté et l’identité de notre pays : le Mogho Naba Saga II, Philippe Zinda Kaboré, Ouezzin Coulibaly, Nazi Boni, et rendu hommage aux anciens présidents, MauriceYaméogo, Sangoulé Lamizana, Saye Zerbo, Jean-Baptiste Ouédraogo et Thomas Sankara. Il a aussi salué les bonnes relations de coopération entre le Burkina et la France et, au titre de l’accord sur la gestion concertée des flux migratoires signé par les deux pays (voir Lefaso.net du 3 février 2009 et du 9 septembre 2010), formuler le vœu de voir régulariser les quelque sans-papiers burkinabè vivant en France « d’autant plus que la communauté burkinabè compte à peine cinq mille personne, soit presque le même nombre que les Français vivant à divers titres au Burkina ».

A l’endroit de ses compatriotes, il leur a exprimé sa fierté pour leur bonne conduite dans leur pays d’accueil et loué les qualités qui sont les leurs : « abnégation au travail, sérieux, intégrité, modestie et discrétion » qui font d’eux « l’une des communautés les plus respectées à travers la France ».

Au Caire en Egypte

Ils étaient  aussi nombreux les partenaires de la juridiction, les diplomates et les Ambassadeurs des différents egypte-2.jpgpays accrédités auprès de la République Arabe d’Egypte, à faire le déplacement pour partager la joie des burkinabé en ce jour de célébration de 50 années d’indépendance.

La résidence de l’Ambassadeur a servi de cadre à la réception offerte aux illustres invités qui ont pu déguster différents mets burkinabé. Une projection de film sur la proclamation de l’indépendance de la Haute Volta par le Président Maurice YAMEOGO le 5 août 1960 figurait au programme de la soirée.

Dans son discours, l’Ambassadeur Son Excellence Monsieur Moussa B. NEBIE a fait un bref historique du Burkina Faso en faisant ressortir les grands traits de son parcours politique de 1919 à 2010. L’Ambassadeur a en outre informé les invités de la tenue de l’élection présidentielle au pays des hommes intègres, le 21 novembre 2010, à l’issue de laquelle le peuple a renouvelé sa confiance au Président Blaise COMPAORE qui a obtenu 80,15% des voix.

Chaque invité a reçu comme cadeau souvenir un batik (objet décoratif) qui est une peinture symbolisant l’accueil dans notre pays ; un geste qui traduit l’hospitalité des burkinabé et marque aussi la volonté du premier responsable de l’Ambassade de magnifier des aspects culturels du Burkina Faso. La musique burkinabé était au rendez-vous et malgré le temps glacial de ce 11 décembre, les invités n’ont pas résisté à la tentation d’esquisser des pas de danse.

Dans la matinée, après la levée des couleurs à la chancellerie, la communauté burkinabé a pu suivre en direct la retransmission par la Radiodiffusion et Télévision du Burkina (RTB) de la cérémonie officielle de Bobo Dioulasso sur un écran de télévision installé pour circonstance.

 

Message à la nation: Blaise Compaoré invite à une introspection nationale

Dans son message à la nation à l’occasion de la célébration, ce 11 décembre 2010, du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso, le président Blaise Compaoré a rendu un hommage appuyé à ses prédécesseurs à la tête du pays et a souhaité, entre autres, « l’avènement d’une gouvernance économique et politique mondiale plus inclusive, plus juste et plus équitable ». Voici le texte intégral du discours présidentiel.

« Chers compatriotes ;

Blaise-Compaore.jpgLa célébration en cette année 2010 du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso constitue pour toutes les composantes de notre société, une occasion exceptionnelle de procéder à une analyse sereine et profonde de l’évolution sociopolitique et économique de la nation durant les cinq décennies de souveraineté. Moment de commémoration du triomphe de l’esprit républicain de notre peuple, elle traduit également son désir d’ancrer les actions de transformation de notre pays dans le riche substrat historique afin d’en optimiser les impacts.

A travers ce jubilé d’or placé sous le thème « 50 ans de construction d’une nation : souvenir et espérance », le Burkina Faso entend rendre un hommage mérité à ses fils et filles dont l’engagement patriotique et les luttes politiques ont abouti à la reconstitution du territoire national, à l’émancipation de notre peuple et à l’affirmation de son identité. En ces instants de souvenirs, je rends un hommage particulier au Moogo Naaba Saaga II, à Philippe Zinda Kaboré, Ouezzin Coulibaly et à tous les patriotes dont l’intelligence politique et la noble détermination continuent d’inspirer et d’éclairer les générations montantes.

Le peuple burkinabè gardera aussi en mémoire, l’immense travail abattu par les grands hommes d’Etat de notre pays, en particulier ceux qui ont eu la lourde charge d’assumer la magistrature suprême. Je pense à Maurice Yaméogo, au Général El Hadj Aboubacar Lamizana, au Colonel Saye Zerbo, au Commandant Jean-Baptiste Ouédraogo et au Capitaine Thomas Sankara. Les enseignements édifiants tirés de leurs actions au service de la nation ont constitué pour l’ensemble des Burkinabè, de puissants facteurs de motivation pour l’aboutissement des nombreux chantiers de construction de notre patrie.

L’organisation au cours de cette année 2010 des grandes conférences dans les 13 régions s’inscrit dans la dynamique d’enracinement des valeurs républicaines et d’élévation de la conscience individuelle et collective.

Chers Compatriotes ;

Le peuple burkinabè est fier de commémorer dans l’union, la fraternité et la solidarité, ce cinquantenaire dans la cité de Sya, ville cosmopolite, pôle économique et touristique, riche d’un brassage culturel exemplaire et qui a vu naître de grandes figures, dont l’œuvre remarquable demeure gravée dans les mémoires collectives.

Peuple du Burkina Faso ;

Il y a quelques décennies, notre pays, défavorisé par son environnement physique, semblait condamné à scruter désespérément l’avenir. Cette donnée qui avait justifié la dislocation et la partition du territoire de nos ancêtres, a pendant longtemps nourri les interrogations sur la viabilité de notre nation. L’intensité des flux migratoires en direction des territoires voisins plus favorisés par la nature semblait en être l’indicateur. Au fil des ans et au prix d’un labeur soutenu par le sens de l’effort, l’endurance, l’imagination, la créativité et une culture de la discipline, notre pays a accompli d’importants progrès dans sa marche vers le développement et l’élévation de la qualité de vie des populations. Des années d’actions politiques volontaristes et ambitieuses ont permis également à notre peuple, dans sa diversité, de se révéler à lui-même et aux autres peuples, de conforter sa présence sur la scène internationale, d’affirmer son leadership au niveau régional et mondial, dans de nombreux domaines de la vie économique, politique, culturelle, sportive et artistique.

J’adresse mes sincères félicitations aux hommes, aux femmes, aux jeunes, aux anciens, aux autorités coutumières et religieuses, à nos compatriotes de l’extérieur, aux communautés étrangères vivant au Burkina Faso, tous acteurs méritant de ces avancées appréciables. Je salue le rôle majeur joué par nos forces armées militaires et paramilitaires dans la préservation de la paix, de la stabilité à l’intérieur de notre territoire, en Afrique et dans le monde.

Mesdames, Messieurs, chers compatriotes ;

Les indicateurs socio-économiques de notre pays, notamment dans les secteurs stratégiques de la santé, de l’éducation, de l’accès à l’eau potable, du désenclavement, de l’agriculture et de l’environnement connaissent une amélioration substantielle et une évolution ascendante qui laissent augurer qu’ils seront à très moyen terme, à la hauteur, sinon au-delà des référents internationaux. La période historique qui s’ouvre verra une amplification de ces performances qui s’inscriront dans une dynamique de croissance économique soutenue et d’un développement humain équilibré.blaise-53-4eafc.jpg

Peuple du Burkina Faso, chers compatriotes ;

Dans un monde marqué par de multiples crises sociales et politiques, le Burkina Faso s’illustre par sa stabilité, l’amélioration continue de la gouvernance et l’élargissement des libertés. Nous devons travailler à la consolidation de ces acquis.

Le Burkina Faso désire profondément asseoir et pérenniser les conditions de sa quiétude et de sa sérénité dans un environnement international imprévisible. C’est pourquoi il restera disponible pour accompagner toutes les initiatives de règlement pacifique des différends sur le continent.

Chers Compatriotes ;

Les multiples défis du 21e siècle imposent à l’Afrique de s’engager activement avec les autres régions, au traitement équilibré des questions politiques et économiques qui se posent à la communauté internationale. Je réaffirme l’engagement du Burkina Faso à toujours œuvrer au renforcement des instruments et des institutions de coopération au plan sous-régional, régional et international. Je souhaite ardemment l’avènement d’une gouvernance économique et politique mondiale plus inclusive, plus juste et plus équitable.

Je saisis cette occasion pour renouveler ma reconnaissance à toutes les nations, à tous les partenaires techniques et financiers qui nous ont toujours soutenu dans la réalisation de notre ambition de bâtir une nation respectée, stable et prospère.

J’exprime ma gratitude aux chefs d’Etat et de Gouvernement ainsi qu’à toutes les délégations étrangères dont la présence aux activités commémoratives de ce cinquantenaire est le symbole éloquent de l’amitié, de la solidarité forte entre notre peuple et les autres peuples.

Peuple du Burkina Faso ;

Le 21 novembre 2010, par un vote franc et massif, vous m’avez renouvelé votre confiance en me portant à la Magistrature suprême de notre pays, afin de poursuivre l’œuvre de développement engagée pour la prospérité du Burkina Faso.

En ce jour historique du 11 décembre, j’adresse à toutes et à tous, mes sincères remerciements. Je mesure le poids de la responsabilité dont vous m’avez investi, du message fort qu’elle porte et qui invite à la sauvegarde de l’héritage de paix que nous ont légué nos illustres devanciers. Je salue la détermination de l’ensemble des forces vives à m’accompagner dans la mise en œuvre du programme quinquennal auquel vous avez marqué votre adhésion. J’attends votre contribution à la réussite des réformes politiques indispensables à l’approfondissement de la démocratie et à l’accélération du processus d’édification d’un Burkina de paix et de prospérité partagée.

Peuple du Burkina Faso, chers Compatriotes ;

Chaque jour est un défi sur la longue quête du bonheur et de l’affirmation de notre nation. C’est pourquoi je vous invite à une plus grande participation citoyenne à l’œuvre commune de transformation qualitative et durable de notre pays.

Bonne fête à toutes et à tous,
Tous ensemble pour un Burkina émergent ;
Je vous remercie. »


Sources : Fasozine, L’Express du Faso, Lefaso.net

 

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