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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 19:45

Deux équipes, qui pratiquent du beau football et qui se sont affrontées en finale dans la catégorie junior au dernier mondial, sont tombées "les armes en main" en quarts de final. Le Ghana est passé à un doigt  de l'exploit et le Brésil a craqué sous la pression des Oranje.

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Aucun but encaissé dans le jeu depuis le début de la compétition, les Pays-Bas représentent-ils un vrai challenger pour le Brésil ? Voilà  la question qui nourrissait les conversations à quelques heures du démarrage de cette rencontre. Sur papier et à partir des matches joués, oui. Face l’armada défensif de Dunga, tout peut se jouer. Le match a été très ouvert pour les deux équipes.

Premier acte : Luis Fabiano lance Daniel Alves dans le dos de l’axe central néerlandais, le Barcelonais sert Robinho tout seul dans la surface. Tout seul, parce que hors jeu (8’). Mais le mouvement pose l’empreinte auriverde sur le début de match. Cinq minutes plus tard, second acte : Felipe Melo trouve à nouveau la faille, encore dans l’intervalle. Cette fois  Robinho reçoit logiquement l’onction arbitrale et trompe Maarten Stekelenburg (13’, 0:1).

Vexés, à l’image d’un Arjen Robben pestant comme un enfant privé de ballon dans la cour de récréation, les Oranjes  réagissent immédiatement. Dirk Kuyt sonne la charge batave mais Julio Cesar se couche proprement (15’). Mais la fronde néerlandaise est furtive et mollassonne, à l’image d’un coup franc cadré mais inoffensif de Wesley Sneijder (37’).

 

Le cauchemar de Felipe Melo
Huit minutes après le retour sur la pelouse, Felipe Melo, sur une sortie approximative de Julio Cesar, dévie Felipe-de-Melo.jpglégèrement du crâne un long centre de Sneijder dans ses propres cages (53’, 1:1). Le milieu de la Juventus remet en jeu lui-même les Pays-Bas.

Quelques minutes après que Kaka a frôlé le montant gauche de Stekelenburg, Melo oublie de marquer Sneijder qui, sur un corner de Robben, dévie de la tête (68’, 2:1). Le match a changé d’âme. Cinq minutes plus tard, le milieu défensif laisse sa Seleçao à dix après une faute inutile sur Robben. Le match devient fou : à toi à moi, coup pour coup. Quand Sneijder gâche un caviar de Robin van Persie seul devant Julio Cesar (84’), Ooijer sauve le royaume d’un tacle glissé sur Kaka sur le contre suivant. Juan imite le vétéran du PSV Eindhoven devant Kuyt, auteur d’un slalom de prince.

Les derniers assauts brésiliens seront vains. Dunga, capitaine en 1994 et dernier tireur de penalty en 1998, ne réalise pas la passe de trois face aux Pays-Bas, dont la série d’invincibilité se porte désormais à 24. Ils essaieront de chercher la 25ème, et donc d'accéder à la finale, face au vainqueur de Uruguay - Ghana.

 

Triste fin de match pour les Black Stars

 

Quarante ans après sa dernière demi-finale d’une Coupe du Monde, la Celeste a du briser les rêves du Ghana et de toute l’Afrique, qui espéraient voir les Black Stars devenir la première équipe du Continent à atteindre ce stade. Mais lors de ce quart de finale disputé au Soccer City de Johannesburg, il ne pouvait y avoir qu’un vainqueur…

L’Uruguay a  démarré la rencontre avec une forte intention. Une frappe d’Alvaro Fernandez frôlant la transversale (3’), un enchainement petit pont et frappe enroulée de Luis Suarez (11’), un corner de Diego Forlan dévié par la tête d’Edinson Cavani (17’), et une nouvelle frappe de Suarez qui filait sous la barre (26’) permettent à Richard Kingson de faire étalage de ses reflexes. C’est alors que les problèmes uruguayens commencent…

 FA2EA66EFE91FDB48EDBBB33719.jpgLa Celeste s’expose au réalisme ghanéen. D’abord sur une tête puissante d’Isaac Vorsah sur corner, juste à côté (30’), puis sur un contre supersonique conclu par Asamoah Gyan, dont la frappe à ras de terre frôle le poteau gauche de Fernando Muslera (31’). La soirée devient difficile lorsque l’Uruguay perd son capitaine avant la mi-temps. Blessé, Diego Lugano cède sa place à Andres Scotti. Juste avant la pause, Kevin-Prince Boateng est tout près d’inscrire le but de la délivrance - et de l’année - mais sa bicyclette sur un centre de la droite n’est pas assez précise (45’+1). On pense devoir attendre le retour des vestiaires pour voir les filets trembler, mais Sulley Muntari a une autre idée en tête. Sa frappe de 30 mètres du gauche surprend Muslera, qui avait anticipé vers son poteau droit. A la pause, le Ghana est en route pour l’exploit (45’+2, 0:1).


L'Histoire au bout du pied
Sur un coup franc excentré sur la gauche, Kingson fait un petit pas sur sa droite. Petit geste, grande conséquence : Forlan frappe dans le coin opposé et remet les deux équipes à égalité (55’, 1:1). Dix minutes après, Forlan passe près du doublé, mais son coup franc lointain ne trouve que le petit filet (74’). 

Aucun des 22 acteurs n’aura plus de réussite avant le coup de sifflet final et c’est en prolongation que doit s’écrire la fin de l’histoire. Nicolas Lodeiro et Forlan côté uruguayen, puis Stephen Appiah et Gyan dans le camp ghanéen ne parviennent pas à trouver l’inspiration pour écrire les lignes manquantes. Pire, le Rennais aura l’Histoire au bout du pied à l’ultime seconde sur penalty, consécutif à une faute de main de Suarez sur sa ligne de but. Mais l’attaquant ghanéen l’expédie sur la barre…

Le verdict sera rendu aux tirs au but, avec John Mensah et Dominic Addiyah dans le rôle des coupables, et Sebastian Abreu dans celui du juge frappant le coup de marteau libérateur. L’Uruguay est qualifié, le Ghana effondré.

 

 

 

 

 PAYS -BAS # BRESIL

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Le Brésil et les Pays-Bas sont invaincus dans la compétition et cela ne surpend personne. En dominant leur groupe en première phase, les deux nations ont honoré le statut de favori qui leur a été décerné à l’issue de leur parcours préliminaire irréprochable. Mais ce vendredi, l’un de ces deux colosses devra dire adieu à ses espoirs de titre mondial.


Le match

Hissés au rang de favoris de la Coupe du Monde de la FIFA à l’issue de leur campagne qualificative exemplaire, le Brésil et les Pays-Bas ont validé leur ticket pour le deuxième tour alors qu’il restait une journée à disputer. Les deux nations ont terminé premières de leur groupe sans rencontrer de grandes difficultés, obtenant chacune un succès mérité en huitième de finale. Les Oranjes ont dicté leur loi à une surprenante équipe de Slovaquie (2:1), tandis que la Seleção a déroulé face au Chili (3:0).

Il n’est pas fréquent de retrouver le Brésil et les Pays-Bas face à face, mais les rares rencontres entre ces deux sélections ont toujours été décisives.


Le duel : Whesley Sneijder vs Robinho


Le Brésil et les Pays-Bas sont arrivés en Afrique du Sud sans être fixés sur l’état de forme de leur maître à jouer respectif. Robinho contre le Mexique s'est illustré et a commencé par rassurer ses supporters et faire sa saison enb demie teinte. Il aura de quoi se montrer dangereux ce soir.  Sneijder, vainqueur de la League des champions est un joueu très efficace et maître de jeu Hollandais. Associé à Robben, il a toute la chance de s'illustrer car il sera moins surveillé que son compatriote du Bayern de Munich. 


GHANA # URUGUAY

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"Dernier espoir de l'Afrique",  l'équipe de football du Ghana, défie l'Uruguay,  qui veut écrire une nouvelle page de son histoire. "C'est l'heure des BaGhana", équipe que supporte les fans des Bafana Bafana.

 

Le Match : Défense d'entrer

C'est un fait. Les équipes qui ont affronté jusque-là le Ghana et l'Uruguay n'ont pas été à la fête. Elles se sont souvent cassé les dents en essayant de percer leurs défenses de fer. On ne passe pas comme ça les Black Stars et la Celeste, respectivement trois et deux buts encaissés en quatre matches. Chaque rencontre est une partie d'échecs. Un but d'écart à chaque fois, sauf quand l'Uruguay a surclassé les Bafana Bafana (3-0), un petit défoulement autorisé au milieu de ce plan de rigueur et d'austérité revendiqué. Ce manque d'ouverture est clairement assumé.


Le  Duel : Suarez vs Prince Boateng


Deux joueurs révélation de ce mondial; ils se sont dévoilé à défaut des stars de leur équipe. Décisifs en huitième de finale, ces deux joueurs ont tous envie de confirmer les biens qu'on dit d'eux et surtout creuver l'écran pour être répéré par les grands clubs.


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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 19:43

 

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Le 50ème anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo, a  été célébré avec faste à Kinshasa en présence de deux rois et de 13 chefs d’Etat africains auxquels s’est joint le secrétaire général de l’ONU.A l'occasion  le président Joseph Kabila a appelé les Congolais à tourner « le regard vers le centenaire ».


JKK.jpg« Au moment où nous franchissons l’étape du Cinquantenaire et tournons le regard vers le Centenaire, notre devoir c’est de tout mettre en œuvre pour que les cinquante prochaines années soient à tous égards meilleures que les dernières », a déclaré Joseph Kabila Kabange dans son message à la nation, le mercredi 30 juin 2010 sur la Place du cinquantenaire avant le défilé militaire et civil. En effet, son ambition est que la RDC devienne un havre de paix au cœur de l’Afrique et une force de stabilisation de la région des Grands Lacs, la paix pour le Congo certes, mais aussi pour tous les pays qui nous entourent. « Une autre ambition est celle de devenir une puissance économique au cœur de l’Afrique, un centre d’impulsion de la croissance régionale, avec comme préoccupation constante, le bien-être du Congolais », a-t-il affirmé.
Ainsi, il a promis que les efforts déjà engagés seront poursuivis avec comme objectif d’affermir davantage la paix et consolider la démocratie ainsi que de rendre effective la décentralisation et surtout d’organiser dans le délai les deuxièmes élections générales, de mener à terme la réforme de l’armée, de la police, des services de sécurité et de la justice, d’entretenir la confiance et la cohabitation pacifique aujourd’hui rétablie avec tous les pays voisins, de développer enfin la coopération et l’intégration régionale Il fonde son optimisme sur le fait que l'environnement physique est en train de se transformer avec les travaux d’une ampleur jamais connue et dont le rythme d’exécution démontre qu'il y a une volonté de rattraper le retard accumulé.« Nous attendons donc poursuivre et accélérer encore ce rythme de modernisation des infrastructures sur toute l’étendue du territoire nationale », a assuré le chef de l’Etat.
Aux investisseurs nationaux et étrangers, il a demandé qu’ils « se rassurent quant à notre volonté d’entretenir avec le secteur privé, un partenariat meilleur dans le respect des lois de la République ». Toutefois, il a mis en garde contre « toute exploitation illégale de nos richesses (qui) sera rigoureusement combattue ».

Un cinquantenaire d’ « évaluation »    

Affirmant que « seule l’unité peut procurer le bonheur au peuple congolais », le président Joseph Kabila a estimé que le Cinquantenaire de l’indépendance de la RDC est « un moment particulier d’évaluation en vue d’un nouveau départ » et « pas un anniversaire ordinaire ».
En 50 ans, la RDC a connu des « victoires remarquables », parmi lesquelles la préservation de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale, le rétablissement de la paix à l’intérieur du pays et avec les pays voisins, la réconciliation nationale, l’instauration du multipartisme politique et syndical, la libéralisation des médias et de l’économie, la tenue des élections libres transparentes et démocratiques, l’instauration de la démocratie « quoique jeune au pays mais réelle et vivante ».
« Certes, le pays a connu quelques défaites regrettables, notamment en matière de développement, de progrès RDC_Lumumbaamoto_reuters_0.jpgsocial et des droits humains. Cependant, comme Nation et comme peuple, nous sommes, quoique à des degrés divers, collectivement responsables de cette relative insuffisance de performance », a relevé le chef de l’Etat.
A l’analyse, il est d’avis qu’« indiscutablement, la conscience nationale se manifeste déjà et que lentement, mais sûrement, le Congo se redresse, tel un géant qui se réveille après un sommeil profond ».
Et, il en veut pour preuves, la stabilité des institutions, la solidité de l’économie, les perspectives d’un développement durable, la fin de la crise de légitimité à la suite des élections générales de 2006, le recours préférentiel au dialogue et à la justice pour la prévention des règlements des comptes.
Il a également évoqué la stabilité économique, macroéconomique avérée, avec un taux de croissance supérieur à la moyenne, le démarrage effectif de la reconstruction du pays avec l’exécution des chantiers multiples. Mais, tout cela n’est possible que grâce à Dieu Tout-Puissant que Joseph Kabila a remercié pour les « dons précieux » qu’il a donnés à la RDC (ressources naturelles incommensurables, ndlr).
A propos de la « révolution morale » qu’il a décrétée, les représentants des églises ont - peu avant le discours présidentiel – exhorté les Congolais à « taire les rancoeurs et les rancunes », affirmant venu le « temps du changement radical des mentalités ».
 Lire lintégralité du message  du Chef de l'Etat à la Nation à l'occasion du Cinquantenaire 

 

 

 

     La RDC honorée par plusieurs personnalités

 

Albert_II_aux_c__t__s_de_Robert_Mugabe_et_Paul_Kagam_____66.pngLe défilé militaire organisé sur le Boulevard Triomphal  rebaptisé « Place du Cinquantenaire » à l’occasion de la Commémoration du Cinquantenaire de la RDC a réuni autour des autorités congolaises  plusieurs délégations étrangères, avec plusieurs Chefs d’Etats africains, le Roi du Swaziland Mswati III et le couple royal belge Albert II et Paola  puis de hautes personnalités de l’Onu.


En ce qui concerne l’Afrique, les pays voisins de la Rdc ont été représentés par leurs chefs d’Etat: la République du Congo par Denis Sassou N’Guesso et son épouse Mme Antoinette Sassou, le Président rwandais Paul Kagame, l’Ougandais Yoweri Museveni , le Centrafricain François Bozize, Ali Ben Bongo du Gabon, Robert Mugabe du Zimbabwe, M’Suati III du Swaziland. Parmi les autres invités de marque on a compté aussi l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, tout comme Ket Masire, ancien chef d’Etat du Botswana et Facilitateur du Dialogue Inter congolais,  le Congolais (Congo Brazzaville) Louis Sylvain Goma, Secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceac), le Gabonais Jean Ping, Secrétaire exécutif de l’Union Africaine (Ua), les représentants des partis politiques de certains pays amis étaient de la partie.

L’Organisation des Nations Unies (Onu) était aussi présente avec son Secrétaire général M. Ban Ki Moon  et sans oublier son ancien Représentant spécial en RDC l’Ambassadeur William Lacy Swing.
Le Vatican pour sa part a désigné un émissaire spécial du Pape Benoît XVI invité par le Gouvernement. 
On ne peut oublier les autres invités venus de l’Inde, de la France, des Etats-Unis, du Swaziland, du Maroc, de l’Egypte, de l’Angola…
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  Signal très fort du Cinquantenaire : Joseph Kabila honore les "pères de l'Indépendance"

 

Le jubilé d’or de l’indépendance de la RDC a été marqué d’un signe très fort et indélébile de l’hommage rendu par le président de la République aux Pères de l’indépendance dont les survivants vétérans ont été décorés, de même que les prédécesseurs chefs d’Etat

"Hommage à Simon Kimbangu, le premier des nôtres qui osa proclamer et prédire la fin de la colonisation.kasa_vubu_monument.jpg
Hommage à Joseph Malula, Joseph Ngalula et Joseph Iléo, ainsi qu’à leurs amis, pour avoir éveillé la conscience de nos élites, par leur Manifeste de 1956, jetant les bases des premières revendications de décolonisation.
Hommage aux Pères de l’indépendance Patrice Emery Lumumba, Joseph Kasa-Vubu, Albert Kalonji, Jean Bolikango, Cléophas Kamitatu, Paul Bolia, ainsi que tous leurs compagnons de lutte, pour avoir allumé le flambeau de la liberté; mais aussi, pour avoir assumé, à travers les deux premiers cités, la lourde responsabilité de conduire nos premiers pas, comme Etat indépendant, dans un contexte globalement difficile.
Hommage à Joseph-Désiré Mobutu, militant passionné de notre authenticité et de notre unité.
Hommage à M’zée Laurent Désiré Kabila, défenseur acharné de la dignité du Congo et de son peuple, et combattant, jusqu’au sacrifice suprême, de la liberté, et pour la démocratie.
Hommage, aussi, aux membres de nos forces armées, aux héros anonymes congolais, et aux frères et amis d’autres nationalités, tombés avec honneur, sur divers champs de bataille, pour sauvegarder notre indépendance, et préserver l’intégrité de notre territoire.
De génération en génération, notre peuple s’est battu pour maintenir l’unité et l’intégrité du pays, triomphant des forces centrifuges, et faisant échec à toutes les convoitises.
Nous lui disons donc, ainsi qu’à tous ceux qui ont combattu à nos côtés dans les moments les plus difficiles de notre histoire, nos remerciements les plus sincères, pour leur contribution décisive à la conquête, à la préservation, et à la consolidation de notre indépendance".

L'opposition et la Diaspora boycottent les festivités et font la résistance !


Le principal parti d'opposition, le Mouvement de  libération du Congo (MLC), a décidé de ne pas participer aux cérémonies «pour ne pas cautionner l'utilisation des assassinats et autres crimes politiques comme instruments de gouvernance». Une décision prise peu après le meurtre à Kinshasa du militant congolais des droits de l'homme Floribert Chebeya, retrouvé mort le 2 juin dernier.

 

Quant aux congolais de la diaspora , déjà mobilisés depuis plusieurs semaines contre l’assassinat de Floribert Chebeya, ils ont une fois de plus organisé plusieurs manifestations de protestation à travers le monde.  Bruxelles, Paris, Londres, Rome, Suisse, Canada, etc…les congolais ont crié une fois de plus leur aversion pour notre imposteur national et dénoncé notre indépendance confisquée.  Des échauffourées ont cependant eu lieu durant la manifestation organisée devant l’ambassade de la RDC à Paris . Deux membres de l’APARECO-France (Allan Makindu et Limay Amboka) ont été arrêtés par la police. Mais tous les manifestants présents ont demandés à être arrêtés avec eux. Le commissariat du 16è arrondissement où avaient été amenés ces deux compatriotes en fin d’après midi, a vite été assiégé par les manifestants congolais qui ne voulaient pas partir tant que leurs deux compatriotes ne seraient pas relâchés . Un peu plus d’une heure après , les policiers français un peu dépassés par ces congolais qui leur demandaient de les arrêter tous, ont fini par relâcher ceux qu’ils avaient déjà appréhendé.

 

 

Il y a cinquante ans le Congo belge devenait indépendant


 

Le célèbre discours du roi belge Léopold II aux missionnaires

 

De 1885 à 1908, ce qui s’appelle à cette époque, l’Etat indépendant du Congo, est la propriété de Léopold II, roi des Belges, qui a financé sur sa cassette personnelle les expéditions cartographiques de nombreux explorateurs dont Stanley. Léopold vers la fin de son règne fait don à la Belgique de son Congo, quatre vingt fois plus vaste que son royaume. Prudents, les parlementaires belges débattent, et hésitent avant d’accepter. La nouvelle colonie est le seul exemple d’un pays anglophone qui devient officiellement francophone.Les Belges apprennent l’administration coloniale. Ils exploitent les fabuleuses richesses minières et agricoles du pays. Ils construisent des villes, des routes, des chemins de fer, des ports fluviaux. Après 1945, le Congo belge paraît être un havre de tranquillité, comparé à ses voisins français. Mais des émeutes brutalement réprimées, amènent en 1960, une indépendance impréparée, prématurée, bâclée. S’en suivent, cinquante années de malentendus et de provocations réciproques entre Belges et Congolais. Cinquante années d’occasions manquées dont les premières victimes auront été certainement, les peuples congolais eux-mêmes, condamnés durablement à une réelle pauvreté dans un pays potentiellement prospère.

 

 

La République Démocratique du Congo dans le temps et au gré des soubresauts politiques

 

L'ex-Congo belge devenu le Zaïre, puis la République démocratique du Congo (RDC) ou Congo-Kinshasa, a connu depuis son indépendance des phases de grandes violences, largement attisées par les convoitises extérieures. Vaste pays du centre de l'Afrique, regorgeant de matières premières, la RDC vit toujours dans l'instabilité. Elle est placée avant-dernière dans le classement du PIB par habitant  (171$) parmi les pays africains.


La décolonisation négociée dans la précipitation, mal préparée par la Belgique plonge le Congo Léopoldville dans une grande instabilité : Joseph Kasa-Vubu devient président et Patrice Lumumba grande figure nationaliste, Premier ministre. À peine installés, les deux hommes font face, dans les semaines qui suivent l’indépendance, à une mutinerie de l’armée et à une sécession de la riche province du Katanga menée par Moïse Tshombé, discrètement mais activement soutenu par les intérêts miniers étrangers.

 


Lumumba communiste ou nationaliste?

Le cycle des violences ne fait que commencer.


Kasa-Vubu.gifLe président congolais Kasa-Vubu, en rivalité permanente avec son Premier ministre, le révoque avec l’assentiment des Américains et des anciens colons belges. En pleine guerre froide, les États-Unis n’apprécient pas du tout le panafricanisme de Lumumba et son flirt avec Moscou. 

Un jeune officier, le colonel Mobutu, instrumentalisé par la CIA arrête le Premier ministre et le transfère chez Moise Tshombé, l’ennemi juré katangais.

 

Le 17 janvier 1961, Patrice Lumumba est torturé à mort avec deux de ses compagnons. Le corps du premier chef de gouvernement de l’indépendance ne sera jamais retrouvé. Moïse Kapend Tshombé interrogé par Pierre Ichac de la RTF. Patrice patrice-lumumba-en-portraitLumumba a été assassiné en janvier 1961. Moïse Tshombé, à qui l'on attribuera à tort, la responsabilité du meurtre, a été arrêtée le 26 avril, à Coquilhatville (Mbandaka), et libéré en juin sur intervention du général Mobutu. « S'il y avait 4 ou 5 général Mobutu, pareil comme lui, et bien on éviterait beaucoup de difficultés ».

 De nombreux soubresauts continuent d’agiter le géant congolais. Des tentatives de sécession et les rébellions révolutionnaires se multiplient et embrasent plus de la moitié du territoire du grand Congo. La crise prend une dimension internationale avec, pour la première fois, l’envoi de casques bleus. Les Nations unies ne mettront fin à l’aventure katangaise de Tshombé qu’en 1963.

 

  
 

      Le film documentaire sur Lumumba

 

Deux ans plus tard, le 24 novembre 1965, Mobutu se débarrasse de Joseph Kasa-Vubu et s’empare du pouvoir par un coup d’État. Il multiplie les liquidations physiques de ses opposants : les Pendus de la Pentecôte en 1966, Pierre Mulélé en 1968.

Les villes sont débaptisées. Léopoldville devient Kinshasa et le Congo : République du Zaire. La politique du mobutu432_sese_seko.jpg«retour à l’authenticité» puis «la zaïrianisation» conduite au début des années 70 permet à Joseph-Désiré Mobutu, devenu Mobutu Sese Seko de nationaliser les grandes compagnies minières qui exploitent les immenses richesses : cuivre, cobalt, or, argent, diamant, uranium. Paradoxalement Mobutu bénéficie du soutien des occidentaux, et en particulier celui des Américains qui utilisent le Zaïre pour acheminer l’armement destiné à l’opposition armée angolaise l’UNITA qui lutte contre le régime marxiste de Luanda.

En mai 1978, la France intervient militairement dans la ville minière de Kolwezi au Katanga, alors connu sous le nom de Shaba. Des ex-gendarmes katangais, réfugiés en Angola attaquent à deux reprises la ville où se trouvent près de 2 300 Européens (belges et français). Face à l’échec d’une intervention aéroportée de ses troupes, Mobutu sollicite l’aide de Paris, de Bruxelles et de Washington. L’opération Bonite (ou Léopard) est alors déclenchée avec le parachutage de la légion étrangère française, renforcées par la suite par des parachutistes belges.

Le règne de Mobutu qui s’est autoproclamé maréchal, apporte au Zaire une stabilité relative. L’État n’est qu’imparfaitement administré, et se caractérise surtout par le népotisme et la corruption. La fin de la Guerre froide et l’effondrement de l’économie zaïroise annoncent des lendemains difficiles.

Après la chute du mur de Berlin, le vent de la démocratisation souffle aussi sur le continent africain. Mobutu annonce le 24 avril 1990 l'avènement du multipartisme au Zaïre.

Il accepte la tenue d’une conférence nationale qui élit en août 1992 l’opposant Etienne Tshisekedi, leader de l'UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), comme Premier ministre. Mais la cohabitation au sommet de l'État échoue. Mobutu révoque son Premier ministre et reprend la main.

Le pays replonge dans la crise. Pouvoir et opposition mettent en place le HCR-PT qui regroupe le Haut conseil de la république dominé par les mobustistes et le Parlement de transition. L'Acte constitutionnel de la Transition est adopté en avril 1994 dans un climat toujours instable.

En 1994, l’Est du pays subit le contrecoup du génocide rwandais. En juillet, la rébellion tutsie du Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagamé prend le pouvoir à Kigali. Près de deux millions de hutus se réfugient dans les provinces congolaises voisines.

En octobre 1996 le Rwanda de Paul Kagamé, l’Ouganda de Yoweri Museveni, l’Angola de José Eduardo dos Santos, lancent avec le soutien des USA de Bill Clinton une rébellion armée contre Mobutu. Les tutsis congolais des deux provinces du Kivu composent le gros des troupes et c’est un ancien maquisard des années 60, Laurent Désiré Kabila qui prend leur tête. Les rebelles traversent le pays sans grande résistance. L’armée de Mobutu, clochardisée, refuse de combattre. Sept mois plus tard, l’Alliance des forces démocratiques de libération (AFDL), entre victorieuse à Kinshasa.

laurent-desire-kabila.jpgLaurent Désiré Kabila s’empare du pouvoir le 17 mai 1997, mais l’instabilité demeure. Un an plus tard Kabila se fâche avec ses parrains rwandais et ougandais, qu’il accuse de piller les ressources du pays,

Une nouvelle rébellion éclate en août 1998 contre Laurent Désiré Kabila. Elle entraîne l’intervention des troupes de sept pays africains dans ce que l’on va appeler, la Première Guerre mondiale africaine. Les anciens alliés de Kabila constituent deux fronts : à l’Est, le RCD Goma (Rassemblement congolais pour la démocratie) soutenu par Kigali; au nord ouest le MLC (Mouvement de libération du Congo) de Jean-Pierre Bemba, encadré par Kampala. Kabila est de son côté soutenu par l’Angola, la Namibie et le Zimbabwe, des forces tchadiennes faisant également une rapide incursion à ses côtés.

L’assassinat de Laurent Désiré Kabila, en janvier 2001 va redistribuer les cartes.
Son fils Joseph lui succède à la tête de l’État. La communauté internationale veut mettre fin au chaos congolais.joseph_kabila.jpg

Après l’attentat du 11 septembre aux États-Unis, les Américains craignent plus que tout, l’existence de «zones grises» sur la mappemonde. Ces failed states, états en faillite, qui n’exercent plus d’autorité sur leur espace national. Le jeune Joseph Kabila n’a guère le choix. Les deux tiers de la République démocratique du Congo sont sous le contrôle des rebelles. Il s’engage dans un difficile processus de paix (voir D'un Kabila, l'autre consécration diplomatique et accords inter-congolais RFI 10/07/2006), avec le soutien de la communauté internationale et l’engagement actif de l’Afrique du Sud, intéressée par le potentiel économique du pays.

De très longues négociations aboutissent en avril 2002 à l’accord de Sun city. Joseph Kabila doit partager le pouvoir avec les ex chefs rebelles pour conduire à partir de juin 2003 un gouvernement de transition devant mener à des élections générales deux ans plus tard.

Au même moment,  la Mission d’observation des Nations unies au Congo la MONUC, poursuit le déploiement de plusieurs milliers de casques bleus dans le pays. L’Union européenne est appelée à la rescousse pour mettre un terme à la guerre que se livrent des milices tribales (soutenues par Kampala et Kigali) qui sèment la mort et la terreur en Ituri, au nord-est du pays. L’opération Artémis placée sous commandement français sécurise la zone de Bunia la capitale provinciale et passe le relais quatre mois plus tard à la Monuc.

Très encadrée politiquement et très soutenue financièrement par la communauté internationale (plusieurs milliards de dollars sont déboursés), la Transition est prolongée d’un an. Les premières élections pluralistes se tiennent en juillet 2006 après l’adoption par référendum, en décembre 2005 d’une nouvelle Constitution.

Grâce à son électorat de l’Est, Joseph Kabila remporte les élections face à son rival de l’Ouest, Jean-Pierre Bemba*. Quatre ans plus tard, la République démocratique du Congo est loin d’être stabilisée. Divers groupes armés nationaux ou étrangers (Lord Resistance Army -LRA- ougandaise,  les Forces démocratiques de libération du Rwanda -FDLR-) continuent d’opérer dans les provinces de l’Est. Les forces armées congolaises sous payées et mal nourries contribuent elles aussi à l’insécurité. Le régime de Kinshasa a bien du mal à restaurer l’autorité de l’État sur le territoire.

Sur le terrain économique, la mauvaise gouvernance, la corruption endémique et la prédation pratiquée par les élites au pouvoir brident l’amélioration du quotidien des congolais, plongés dans la misère depuis maintenant deux décennies.

Les contrats miniers de plusieurs milliards de dollars négociés par le régime Kabila avec les Chinois n’ont eu que peu d’effets. Le budget de l’Etat n’a atteint l’année dernière qu’un peu plus de 4 milliards de dollars. 10 fois moins….. que celui de l’Angola voisin.

Les moyens de coercition utilisés pour réduire l’espace politique ont abouti à la quasi disparition de l’opposition et de toute expression discordante. Cinquante ans après l’indépendance, le rêve des congolais de vivre dans un État de droit et une démocratie en RDC n’est toujours pas réalisé.

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* Jean-Pierre Bemba est actuellement emprisonné à La Haye (Pays-Bas) et attend l'ouverture de son procès devant la Cour pénale internationale, pour des crimes commis en République centrafriquaine en 2002-2003.

ET AUSSI...

Congo in limbo. Présentation des photographies sur le Congo de Cédric Gerbehaye de l'agence Vu. Son reportage a été récompensé par plusieurs prix internationaux dont  le World Press Photo (2007).

Le site officiel du Cinquantenaire de la République démocratique du Congo

La carte des opérations du Haut commissariat aux réfugiés en RDC

Le reportage complet du journaliste, Jacques Alexandre, sur les cérémonies de l'Indépendance et les discours, dans notre page Les trésors des archives sonores, à la date du 30 juin 1960.

Source : Les 100 clés de l'Afrique. Philippe Leymarie et Thierry Perret. Co-édition Hachette Littératures/RFI. 2006.

 

 

Le plus grand succès réussi par le président Joseph Kabila et son Premier ministre au tournant historique du Cinquantenaire de la RDC aura été incontestablement l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE qui fait libérer le pays du lourd fardeau de son exorbitante dette extérieure de la 2ème République

Les Congolais peuvent désormais pousser un ouf de soulagement après l'approbation, par le Conseil d'administration du Fonds monétaire internationale (FMI) et de la Banque mondiale (BM), de l'atteinte du Point d'achèvement de l'initiative des Pays Pauvres très endettés (I-PPTE) de la République Démocratique du Congo.

Une question qui avait défrayé la chronique en sens divers et suscité des questionnements sur le fonctionnement des institutions de Bretton Woods.

Des critiques acerbes avaient afflué de partout contre le FMI et la BM qu'on accusait parfois de servir les intérêts des puissances économiques mondiales que des pays pauvres.


Mais aujourd'hui, les Congolais peuvent bien respirer car la longue lutte a enfin payé : la RDC vient d'atteindre le Point d'achement tant attendu. La nouvelle est tombée à notre Desk économique, hier jeudi 1er juillet 2010, dans la soirée.

Comment la RDC elle est parvenue à sortir de ce parcours aussi parsemé d'embûches ? Alors que l'on sait que certains esprits malins influaient souvent pour lier les questions techniques du Programme avec les influences politiques. Surtout lors de la récente réunion du G20.

La mémoire collective se souviendra que sorti d'une longue période de conflits, notre pays a mis en œuvre le Programme économique autonome du gouvernement (PAG) qui a permis de jeter les bases de la stabilité du cadre macroéconomique. Il s'agissait notamment de la maîtrise de l'inflation qui avait culminé avec des taux à 4 chiffres à la fin des années 1990. Rappelons qu'en 1996, le pays avait connu l'hyperinflation avec un taux de 9.000%).

Mais l'ouverture politique initiée par Joseph Kabila dès 2001 et grâce aux performances de ce PAG, un Programme économique sera conclu avec le FMI en 2002 dans le cadre de l'Initiative Pays Pauvres Très Endettés. Cette initiative qui visait, l'on se rendra bien à l'évidence, l'allègement de la dette extérieure des pays à faible revenu et fortement endettés, reposait sur une batterie des critères quantitatifs, des repères et des réformes structurelles à mettre en œuvre par le Gouvernement.

Revue non concluante

En 2003, la RDC atteint le Point de décision. Une étape décisive avant le Point d'achèvement qui n'a pu être réalisé en 2006, faute d'une revue non concluante par les services du Fonds. La raison est simple : la mise en place, en 2003, des institutions issues du consensus politique, conjuguée aux divers défis d'organisation des élections, ont exercé une forte pression sur les finances publiques.

Ce qui a contribué à faire éclater le fragile équilibre macroéconomique réalisé dès 2001. Conséquence : la déstructuration du cadre macroéconomique, la dépréciation du Franc congolais, la reprise de l'inflation, la réduction drastique du niveau des réserves internationales. Comme il n'y a jamais un sans deux, lors de la dernière revue censée conduire au Point d'Achèvement en 2006, les contreperformances du gouvernement ont contribué à faire arrêter le Programme avec le FMI.

C'est finalement au lendemain des élections générales en 2007, après la mise en place des institutions, que la RDC tentera de relancer le Programme avec le FMI. Conclu formellement en décembre 2009, ce Programme devrait permettre, six mois après, à la RDC d'atteindre le Point d'achèvement, sur base des performances attestées par rapport aux déclencheurs, critères quantitatifs et mesures structurelles convenus.

Sur fond de multiples sollicitations des finances publiques, la stabilisation du cadre macroéconomique n'a pas été chose aisée après la mise en place du Gouvernement en mars 2009. Les principaux fondamentaux ont connu une évolution irrégulière, aggravée par les effets pervers de la crise économique mondiale en 2008. Grâce à une politique budgétaire prudente menée par le Gouvernement dès le début d'exercice 2010, le cadre macroéconomique s'est davantage raffermi, donnant cette fois-ci plus des assurances pour l'atteinte du Point d'Achèvement.

En effet, le taux d'inflation qui était à 53,44 % fin 2009, s'est ralenti pour se situer à 8% en termes annualisés en juin 2010. La dépréciation du franc congolais s'est stabilisée. Le franc congolais s'échangeait à 890 contre 1 dollar US en avril 2010, alors que la parité était à 920 en janvier. Le niveau des réserves internationales s'est conforté avec plus de 2 milliards, équivalent à plus de 9 semaines d'importation.

En ce qui concerne les réformes structurelles, plusieurs avancées sont enregistrées dans les domaines du climat des affaires, de la décentralisation, de la gestion de la dette et des finances publiques.

Ces performances attestées par les services conjoints du FMI et de la Banque mondiale, au terme de la dernière mission de juin 2010, ont permis de soumettre le dossier de la RDC au Conseil d'Administration en vue de " scruter le dossier RDC ". Ce qui a été fait approuvé mercredi 30 juin 2010 par le Conseil d'administration du FMI et hier jeudi par la Banque mondiale.

Cap sur le social

Comme l'a souligné hier jeudi 1er juillet 2010, Evariste Boshab, secrétaire général du PPRD au cours d'une matinée avec des milliers des militants au siège de ce parti, maintenant que la RDC vient de franchir le cap avec l'atteinte du Point d'achèvement, il faudra désormais mettre l'accent sur le social des Congolais.

En effet, la politique économique menée par Joseph Kabila a permis au peuple congolais de franchir le rubicon. Dans ce sens que le Point d'achèvement est la résultante d'une politique économique responsable, prudente et d'une gestion des finances publiques soucieuses du peuple congolais.

"Ces performances ne sont pas le fruit des jeux politiques, mais plutôt la suite d'un engagement irréversible de Joseph Kabila à œuvrer en faveur d'une gouvernance responsable", a précisé le secrétaire général du PPRD. Maintenant que 10 milliards de dollars américains de dettes extérieures seront allégées, il faudra que le gouvernement s'engage dans une phase décisive de réalisation de son programme contenu dans les Cinq chantiers de la République.
 
C'est donc en marge de la célébration du Cinquantenaire que Joseph Kabila vient d'offrir à l'ensemble des Congolais ce qui était attendu durant de longues années : le Point d'achèvement de l'initiative des Pays Pauvres très endettés (I-PPTE) pour l'allègement de 90% de sa dette extérieure.
 
Willy Kilapi/L’Observateur

 

Les Congolais se prononcent sur le Cinquantenaire

 


...  " Quelle que soit la situation du pays on doit célébrer le cinquantenaire. On ne peut pas effacer l'histoire. Celle-ci nous renseigne qu'un certain JEUDI 30 JUIN 1960 le Congo Belge est devenu la République Démocratique du Congo. C'est cet événement que les générations commémorent. Ceux qui s'insurgent contre cette célébration mêlent sentiments et histoire. Et pourtant ils célébrent leurs anniversaires de naissance même s'ils n'ont rien fait de valable dans leur vie. La RDC est la chose de tout le monde, tous les congolais devraient se mettre ensemble pour développer leur pays au lieu de lancer des critiques faciles à partir de l'étranger" .


... " Aprés 50 ans,le bilan est négatif  sur tous les secteurs,de la politique à l'économie et du social à l'éducation.En 50 ans, la RDC a connu plus de 3 républiques,une trentaine des gouvernements sans compter les différents remaniements,plus de 400 partis politiques, la plupart sous organisé, plusieurs guerres dont la première guerre mondiale africaine comme on l'a appelée ayant donné la mort à plus de 4 millions de personnes,une population vivant en dessous de 1 dollar américain. Bref,aprés 50 ans, les conséquences d'une indépendance non préparée continue à peser sur le pays".

Entretien avec ... le cinéaste belge Thierry Michel

 

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"Katanga Business", la province congolaise à l'heure de la mondialisation

 

Katanga Business est à la fois le titre d'un film et d'un livre. Le premier est du documentariste belge Thierry Michel, le second est un ouvrage collectif illustré par les photographies du cinéaste. Katanga, Shaba pendant la «zaïranisation», et à nouveau Katanga... la province du Sud-Est du Congo, objet de convoitises, est aujourd'hui à l'épreuve de la mondialisation.

De passage à Paris au centre Wallonie-Bruxelles en mars dernier, à l'occasion d'une série d'évènements célébrant le cinquantenaire de l'indépendance de la République du Congo, le cinéaste Thierry Michel, nous a accordé un entretien au cours duquel il revient sur les nouveaux défis auxquels le Katanga a à faire face aujourd'hui.


 RFI. : Le Katanga est-il une province à la solde des compagnies minières étrangères ?
Thierry Michel : Le Katanga aujourd’hui est une province qui va renaître de ses cendres parce que des capitaux arrivent des places boursières de Londres ou de Toronto, ou de la Chine, ou de l’Inde. Il y a un affrontement géopolitique entre les occidentaux et les pays asiatiques. Sans ces financements, le Katanga est de toute façon une province plus que déclinante, c’est une province moribonde. Et l’État congolais n’a absolument plus les moyens de reconstruire une infrastructure et une industrialisation, d’opérer cette nécessaire reconversion, cette nécessaire évolution industrielle du Katanga. Donc, dire qu’il est à la solde de… non ! Il est pris dans le maelström des vents de la mondialisation comme tous les pays le sont, d’ailleurs… sauf les pays qui sont les acteurs principaux de cette géopolitique du monde d’aujourd’hui comme les États-Unis et la Chine.


RFI : Comment se mesure la richesse de cette province congolaise ?
T.M. : La richesse se mesure par la prospection. Mais, ça on le sait depuis longtemps. Ca remonte avant même la colonisation, à l’époque de  la conquête coloniale, où se sont d’ailleurs affrontées les missions anglaises et belges pour s’approprier ce territoire tellement riche en minerais qu’on l’appelle la Copper Belt, une partie est en Zambie.

 

RFI : On savait déjà que c’était une province riche...

T.M. : Oui, tout à fait. Des inspecteurs, des ingénieurs, des géologues étaient venus, avaient fait les carottages katanga busi7a89-eb303nécessaires, et puis on le voit ! Il y a, par exemple, des plantes qui ne poussent que là où il y a du cuivre. Donc on peut très vite saisir, juger la teneur etc. Depuis lors, une guerre économique s’est menée au Katanga. Sauf que la Belgique l’ayant gagné, et l’Angleterre pour la Zambie, chacun a géré son fond de commerce et a fait prospérer son industrialisation et ses profits pendant toutes ces années coloniales. A l’issue de la colonisation, la Belgique a cru pouvoir garder ce monopole économique, en favorisant d’ailleurs la sécession katangaise. Mal lui en a pris, puisque les Nations unies ont mené l’une des premières opérations violente, d’ailleurs radicale, pour tuer dans l’œuf ces velléités sécessionnistes. Les plans existent en Belgique, au musée royal d’Afrique. On a tous ces plans des géologistes qui, dans le détail, peut dire où sont les bons filons ou les moins bons, qui n’ont pas été exploités parfois. Mais les nouvelles recherches qui s’opèrent montrent que les ressources sont là. Cependant, il faut toujours se dire qu’en terrain minier, c’est une richesse qui n’est pas durable, qui ne dure, évidemment, que quelques décennies. Je viens de la Wallonie profonde en Belgique. Ma ville est Charleroi, que l’on appelle, la ville du Pays Noir, qui était une ville minière. Mon grand-père a travaillé toute sa vie au fond de la mine. On sait très bien que le déclin a été terrible, une fois que les vannes se sont taries. Le Katanga a une possibilité aujourd’hui de richesse, d’expansion, de développement pour quelques décennies. Mais dans quelques décennies, il restera des carrières, il restera des trous et des villages fantômes. Sauf si d’ici là, la richesse minière a permis de développer autre chose. Mais comme on constate un abandon quasi total de l’agriculture au Katanga, on a de quoi s’inquiéter un petit peu de la vision durable.

 

RFI : D’après les photos de votre livre, on voit que la terre a complètement été trouée. C’est un paysage totalement déformé.
T.M.  : Le Katanga est grand comme la France, donc il reste quand même beaucoup de place à la nature. Mais le problème c’est que toute la terre est attribuée aujourd’hui. Selon certains rapports, la majorité du Katanga aurait été attribuée par le cadastre minier pour l’exploration ou pour l’exploitation minière et donc il reste, il resterait, semble-t-il, peu de place pour l’exploitation agricole. Ce qui est un déficit : aujourd’hui on importe des aliments, de la nourriture dans un pays qui pourrait être très riche d’un point de vue agricole, une province qui l’est très [riche. NDLR] et qui doit faire venir à prix cher sa survie alimentaire pour le moment. Ce qui n’est pas logique. Le gouverneur du Katanga est très conscient de cette question-là. Il impose d’ailleurs aux sociétés minières une obligation conjointe à l’exploitation minière de développer un secteur agricole dans ses activités. La province vient d’ailleurs de prendre des décisions de suspendre des contrats miniers, si n’est pas respectée cette obligation d’investissements dans l’agriculture. Cela dit, il [le gouverneur. NDLR] va se mettre à nouveau à dos la Banque mondiale et le Fonds monétaire international qui vont dire que «non, un contrat est un contrat. On ne peut pas ajouter des clauses à un contrat avec des obligations» comme  il y a 2 ans et demi quand il avait demandé anticipativement aux sociétés minières des factures d’électricité pour permettre l’électrification des villages dans lesquels elles s’implantent. Il s’est fait taper sur les doigts par la Banque mondiale, par Washington qui est tout de suite intervenu au niveau du gouvernement central et qui a remis les choses à leur place.


RFI : Combien de sociétés minières travaillent au Katanga ?
T.M. : Difficile à dire. Même le gouverneur ne le sait pas. Je l’ai vu l’autre jour : il découvrait un document. Il disait : «mais c’est pas possible ! Voilà un Libanais que je connais à peine, il semblerait qu’il ait des dizaines…» Il avait calculé qu’il était déjà à plus de 50 sociétés minières ! Je pense que c’est des centaines de sociétés si ce n’est pas des milliers. Le cadastre a ces chiffres précis. Le gouverneur ne les a pas. Mais il va y avoir un phénomène de reconcentration. On a saucissonné, on a fractionné tout ce territoire minier en tellement de parcelles inexploitables, enfin, où l’économie n’était pas, enfin je pense que c’était purement spéculatif, que les gens ont acheté un petit terrain pour ne pas l’exploiter, pour le garder en réserve, pour attendre des temps meilleurs et pouvoir le revendre à des grandes sociétés major qui vont refusionner tout cela et créer un véritable empire.


RFI : L'exploitation au Katanga benéficie-t-elle au reste du Congo actuellement ?
T.M.  : Le Congo a toujours eu comme manne principale la richesse du Katanga et les recettes fiscales que peut générer le Katanga. Il faut aussi que cela profite aux populations katangaises. Pour le moment, la situation est un peu difficile, dans le sens où les Katangais ont survécu aux années de disette, ces années où l’industrie s’était totalement écroulée. Ils ont survécu en se transformant en artisans miniers, en prenant une pelle et une pioche, en allant sur les concessions, anciennement de l’État, et aujourd’hui des multinationales, creuser un trou, une galerie, sortir quelques kilos dans un sac de jute et le revendre à des acheteurs de brut, de semi-raffiné, qui pour la plupart venaient de tous les coins du monde : pas mal de Chinois, de Libanais, enfin différentes nationalités. C’était une économie informelle, illégale, donc un peu mafieuse quelque part mais qui a permis la survie de dizaines de milliers, même plus que ça, certains disent quelques centaines de milliers de familles katangaises. Aujourd’hui, les règles de l’État et des contrats signés font que l’on chasse ces creuseurs artisanaux. Ce qui crée des tensions, des conflits, des violences sociales permanentes au Katanga. Tous ces gens se retrouvent tout d’un coup à la rue.

  _________________

Sur le  site Globalize Solidarity, Les Contrats miniers en RDC, le hold up du siècle
Le Katanga attend son heure , article Jeune Afrique du 22/6/2010
Le Katanga se rappelle à Joseph Kabila (RFI 10/01/2006)
Le site de la Gécamines (avec l'estimation des réserves minières)
Le site du gouvernement du Katanga

 

 

 

 

 

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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 03:19

 

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Le Paraguay s'est qualifié pour le premier quart de finale de son histoire en Coupe du Monde, mardi à Pretoria. Il a dû attendre la séance des tirs aux buts pour lever les gants après un combat au corps à corps.

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Dans l'autre rencontre, L’Espagne s’est qualifiée pour les quarts de finale  en écartant le Portugal après une prestation solide au Green Point Stadium du Cap.

Ce huitième de finale était très attendu, entre deux pays voisins composés des plus grands noms du football européen. La balance penchait largement en faveur de l’Espagne avec un David Villa très en vue, malgré un Fernando Torres plutôt poussif.

 

 

L-Affiche-19-Paraguay----Japon.jpg   L'Affiche 21 Espagne - Portugal 

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 14:05

 

50 ans RDC

Kinshasa revêt sa plus belle robe, à l’approche du 30 juin, date à laquelle la république démocratique du Congo (RDC) commémore le cinquantenaire de son indépendance. Sur les principales artères de la ville, c’est la fièvre.


Jour et nuit, les rues sont balayées, les caniveaux curés et l’éclairage public réapparaît dans certains coins où il avait disparu depuis des lustres. La précipitation dans laquelle les travaux sont exécutés traduit la volonté de donner la meilleure image de la ville pour le jour de la fête.

Une chasse aux enfants des rues est lancée depuis plusieurs semaines. Les vendeurs ambulants et autres débrouillards tenanciers de petites échoppes doivent déguerpir des grandes artères. La vente d’eau en sachet est interdite, pour réduire la quantité de sacs plastique qui tapissent habituellement la ville. L’autorité urbaine a même instauré ce qu’on appelle ici «courtoisie». Cette mesure temporaire interdit aux agents de la police de verbaliser les conducteurs.

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Longtemps surnommée Kinshasa-la-poubelle, la capitale congolaise tend à renouer avec son appellation d’entant. Enfouie pendant des décennies sous des montagnes d’ordures, Kinshasa-la-belle refait surface. Cette transformation alimente les conversations dans le transport en commun et dans les bars de la ville

 «Pourquoi les travaux n’ont-ils pas débuté plus tôt ? Faut-il à chaque fois attendre les grandes occasions pour penser à réhabiliter les infrastructures ?» interroge un conducteur de taxi-bus, bloqué dans les embouteillages occasionnés par les travaux. «C’est l’illustration même de l’hospitalité légendaire du père africain qui organise un festin pour ses hôtes alors que ses propres enfants meurent de faim», ironise l’un des passagers.

Fêter ou ne pas fêter l’indépendance ? La question divise. Le Mouvement de libération du Congo (MLC), parti de l’opposant Jean-Pierre Bemba refuse de participer aux festivités, en réaction à l’assassinat du défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya.
François Mwamba, secrétaire général de ce parti justifie cette décision par le besoin de protester contre l’insécurité grandissante dans le pays. Plutôt que de faire la fête, le MLC appelle la population congolaise à méditer sur la situation du pays.

«Sous le règne de Mobutu, la commémoration de l’indépendance était occultée par la date du 20 mai pour l’anniversaire du parti unique MPR et celle du 24 novembre pour la prise de pouvoir du président Mobutu», estime pour sa part le professeur Yoka Lye Mudaba, auteur et écrivain. «Il est important de commémorer le jubilé d’or de l’indépendance de la RDC mais au regard du bilan contrasté de ces 50 dernières années, il faut tirer les leçons des échecs, afin de ne pas commettre les mêmes erreurs dans le futur. Pour fêter, il faut avoir de l’argent, mais la réflexion peut se faire même les poches vides», ajoute-t-il.


Grogne sociale et menaces de boycott

Un mouvement de grève touche depuis plusieurs semaines les ministères des Affaires foncières, Justice, Intérieur, Culture et Arts, Environnement, Recherche Scientifique, Développement rural, Agriculture,… C’est presque toute l’administration qui se retrouve ainsi bloquée.

Les fonctionnaires menacent de boycotter les festivités du 30 juin si leurs revendications ne sont pas prises en compte par le gouvernement. Ils réclament la mise en application du nouveau barème salarial qui prévoit que le salaire minimum dans la fonction publique soit fixé à 93 600 francs congolais (100$ US).


Tension perceptible à l’approche du 30 juin

Des mesures exceptionnelles de sécurité ont été mises en place. Plusieurs éléments des forces armées prennent position dans la capitale ainsi que dans les principales villes du pays. Des patrouilles de la police sont visibles. Sur le boulevard Lumumba qui conduit de l’aéroport au centre-ville, sur le boulevard triomphal qui servira de cadre au défilé officiel et sur celui du 30 juin, artère principale du centre-ville, ouvriers chinois et congolais travaillent sans relâche.

 La ville qui va accueillir plusieurs délégations étrangères doit afficher une bonne mine et tout doit être prêt avant le 30 juin. Certains Kinois parlent volontiers de «routes du roi», faisant allusion au fait que les seules artères réfectionnées sont celles qu’emprunteront le roi des Belges et les autres invités, le jour de la cérémonie officielle.

Une chose est sûre, la bière coulera à flots le 30 juin. Les Congolais danseront au rythme endiablé de la rumba que servent les grands orchestres du pays. Mais une question revient sur toutes les lèvres : les travaux d’embellissement entrepris iront-ils au delà de la fête ?

 

 

Visite du roi des Belges Albert II pour le cinquantenaire de l'indépendance de la RDC

 

Roi-des-Bleges-AlbertII.jpgLe roi des Belges Albert II arrive ce lundi 28 juin 2010 en République démocratique du Congo pour assister aux cérémonies du 50e anniversaire de l'indépendance de ce pays. Un voyage délicat tant les liens entre la Belgique et son ancienne colonie sont complexes et tourmentés.

La relation du Congo Kinshasa avec Bruxelles s'exerce souvent sur le mode du «je t'aime moi non plus». Belges et Congolais alternent brouille et réconciliation. La dernière date d'il y a moins de deux ans lorsque l'ancien chef de la diplomatie Karel de Gucht connu pour ne pas avoir la langue dans sa poche avait critiqué la corruption des élites congolaises et avait lâché qu'il n'y avait pas d'interlocuteur valable au Congo. Kinshasa avait alors rappelé son ambassadeur en Belgique.

Est-ce pour éviter tout incident, tout éventuel dérapage ? Le roi Albert II et le Premier ministre qui l'accompagne ne devraient en tous cas pas s'exprimer publiquement durant leurs quatre jours de visite. Il n'est même pas prévu, semble t-il, que le roi prenne la parole lors du dîner de gala offert mardi par le président Joseph Kabila aux chefs d'Etat étrangers présents pour ce cinquantenaire de l'indépendance.

De même, bien qu'il soit chef des armées, Albert II assistera en costume civil au défilé militaire congolais, point d'orgue des cérémonies. Aucun soldat belge ne participera à ce défilé. Une partie de l'opinion belge s'y est opposée pour ne pas cautionner une armée congolaise coupable d'exactions contre les populations des provinces de l'Est du pays. Le meurtre du défenseur des droits de l'homme Floribert Chebeya au début du mois avait également incité les ONG belges à demander au roi de renoncer à son voyage.


Par Cédric Kalonji

Article publié par rfi.fr le : lundi 28 juin 2010 - Dernière modification le : lundi 28 juin 2010

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 13:51

Les Guinéens ont participé massivement et paisiblement le 27 juin 2010, à la première élection libre depuis l'indépendance en 1958. Plus de 4 millions 200 mille électeurs étaient appelés à choisir leur président parmi 24 candidats, uniquement des civils. Les résultats provisoires sont attendus pour mercredi prochain. Selon la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui n'avait jamais organisé un tel scrutin, aucun incident n'a été signalé, ni à Conakry ni dans les régions.


Ce fut un engouement sans précédent devant les bureaux de vote, preuve que les Guinéens avaient soif de vote calb676Cherif_jpg.jpgmais aussi de démocratie. En 52 ans d’indépendance, ils n’avaient jamais eu l’occasion de s’exprimer librement lors d’un scrutin ni l’habitude que l’on prenne en compte le résultat des urnes.

C’est pourquoi, dès les premières heures de la matinée, de longues files d’attente étaient visibles avant même l’ouverture des bureaux de vote. Sans violence, mais dans le calme et la discipline, les militants des camps opposés se sont acquittés de leur devoir civique.

Ce scrutin a été marqué par un moment d’intense émotion, lorsque le général Sékouba Konaté qui a conduit avec autorité la transition à son terme a voté au palais présidentiel en compagnie du président de la Commission électorale nationale indépendante, Ben Sékou Sylla

Les deux hommes se sont félicités de l’engouement et de l’intérêt dont la population a fait preuve pour ce vote. Si les opérations de vote ont connu des retards et quelques couacs, le dépouillement a donné lieu à des scènes, heureusement rares, d’une autre époque. Ainsi, dans un quartier, un président de bureau de vote a annulé un quart des bulletins sous prétexte qu’ils étaient mal pliés. La Ceni a été saisie de l’affaire.

 

Laurent Correau

Par RFI

 

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 12:05

   Le-Bresil-victorieux.jpg

Comme elle en a désormais l’habitude, la Seleçao n’a fait qu’une bouchée du Chili en huitièmes de finale d’Afrique du Sud 2010. Les Brésiliens ont passé dix buts aux hommes de Marcelo Bielsa lors de leurs trois dernières confrontations. 3  à Santiago et 4 à Salvador de Bahia en qualifications,3  à Johannesburg, la Roja chilienne n’est plus très loin de détester jouer le Brésil ces dernières années. Sans grande surprise donc, les Auriverdes retrouveront les Pays-Bas en quarts de finale.

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Dans l'autre match le débutant slovaque n'a pas refait le coup de l'Italie  à Durban. Les Pays-Bas ont conforté leur série d'invincibilité en dominant la Repre grâce à Robben et Sneijder. 2 -1 les Oranjes sont en quart de finale.

 

 

L-Affiche-18-Pays-bas----Slovaquie.jpg  L-Affiche-20-Bresil----Chili.jpg

 

Pays-Bas-Slovaquie

 

C’est la rencontre entre un favori et une surprise; entre un habitué des grands rendez-vous et un débutant; entre une somme de stars du ballon rond et un collectif dur au mal. Ce huitième de finale de Coupe du Monde est donc une opposition de style qui devrait tenir en haleine tous les amoureux du ballon rond de la planète, avec à la clé une place dans le grand huit pour son vainqueur…


Le match : Pays-Bas - Slovaquie, huitième de finale, Durban Stadium, Durban, 16h00 (heure locale)


Au contraire d’autres grosses écuries, la formation oranje a, elle, su tenir son rang dans un Groupe E où elle a fait en sorte de ne jamais être inquiétée. En battant le Danemark 2:0, puis le Japon 1:0, elle s’est mise à l’abri avant même une troisième rencontre contre le Cameroun remportée 2:1 qui lui a permis de faire même une petite revue d’effectif avant le deuxième tour. Autant d’éléments qui, conjugués au retour en forme d'Arjen Robben, laissent à penser que l’équipe des Pays-Bas est un adversaire redoutable qui ne prend aucun adversaire à la légère. Surtout pas celui à l’origine de l’une des plus grandes sensations du premier tour d’Afrique du sud 2010…

Car la Slovaquie a certes tardé à montrer qui elle était vraiment, mais la grande l’Italie a fini par l’apprendre à ses dépens. Avant cela, néophyte qu’elle est dans l’épreuve reine, elle a payé son inexpérience à ce niveau, trébuchant contre le Nouvelle-Zélande (1:1), et tombant face au Paraguay (0:2). Mais la Repre a su répondre présent quand on l’attendait le moins, au cours d’un troisième match d’anthologie contre la Squadra Azzurra championne du Monde en titre (3:2). Autant dire qu’elle n'a peur d'aucune équipe, pas même du rouleau compresseur batave.


Le duel : Arjen Robben - Vittek


Très attendu, le neerlandais, malgré sa blessure en préparation a signé un grand retour face au Cameroun. Il va peser de tout son poids dans ce match capital. La défense slovaque aura fort à faire face à ce dribbleur hors pair. De son côté, Vittek le redoutable attaquant slovaque devra aussi peser sur la défense neerlandaise pour éviter à son équipe l'assaut répété des Oranje. C'est un véritable combat entre les deux attaquants qui ont chacun le devoir de porter vers le haut en quarts de finale leur équipe.

 

Brésil -Chili

Gagner et le faire avec la manière, quelle que soit l’enjeu et quel que soit l’adversaire. Tel est le prix à payer quand on est le favori de chaque compétition à laquelle on prend part. Telle est l’éternelle obligation du Brésil. La tâche s’annonce encore plus compliquée quand le rival est un Chili irrésistible depuis que Marcelo Bielsa est aux commandes.

Ajoutez à cela l’enjeu d’une place en quart de finale de la Coupe du Monde et vous avez la garantie d’une rencontre aussi indécise qu’ouverte. D’autant que le Chili, battu deux fois lors des qualifications (2:4 et 0:3) voudra à tout prix éviter la règle de trois.


Le match : Brésil - Chili, huitième de finale, Ellis Park, Johannesburg, 28 juin, 20h30 (heure locale)

Dunga et ses troupes ont moyennement goûté la tactique mise en place par deux de leurs adversaires du premier tour, la RDP Corée et le Portugal. La Seleçao s’est heurtée à un mur défensif, et bien qu’ils aient eu le ballon dans les pieds la plupart du temps, les joueurs brésiliens ont eu du mal à mettre leurs attaquants en bonne position. Que Dunga se rassure, Bielsa n’est pas du genre à garer le bus devant la surface et uniquement attendre une opportunité de contre en fin de match.

N’empêche que, sans fermer complètement l’accès à ses buts, le Chili devrait revoir à la hausse le prix d’entrée dans sa surface de réparation. Face aux Robinho, Kaka et autres Luis Fabiano, la Roja peut s’appuyer sur l’engagement et l’organisation qui lui ont permis, même réduite à dix, de maîtriser les assauts de la machine espagnole lors de la dernière rencontre, à l’exception de deux erreurs qui ont coûté deux buts.

A noter que pour cette lutte pour une place en quart de finale, les Auriverdes pourraient être privés de Felipe Melo et Julio Baptista, blessés, tandis que le Chili devra faire sans Marco Estrada, exclu contre l’Espagne, ni Waldo Ponce et Gary Medel, suspendus.


Le duel : Luis Fabiano (BRA) - Gonzalez (CHI)

Déjà buteur dans ce mondial, Luis Fabiano cherche à conquérir le public et faire oublier un certain goaléador Ronaldo. Il trace traquilement son chemin avec son réalisme. Avec le retour de suspension de Kaka, il aura les atouts pour inquiéter la défense solide chilienne. Avec ce bloc défensif soudé, Gonzalez aura de quoi profiter de la poussée excessive de la séleçao pour tenter des contres dangereux comme il sert les faire. Le voilà désormais dans la peau de "l'hélicoptère" ! Zamorano

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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 18:53

 

 

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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 18:52

 

 

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Madagascar,  plongée dans une profonde crise politique et économique depuis 2008, a célébré le samedi 26 juin 2010 le cinquantenaire de son indépendance. Les cérémonies officielles, conduite par  Andry Rajoelina se sont bien passées, mais elles  n’ont pas permis un dégel des tensions entre la classe politique malgache qui a fêté chacune de son côté. C’est donc un État sans président élu, sans constitution et divisé qui a rémémoré 50 ans d’une étape cruciale de son histoire.


 

MadagascarAvant la réception au palais présidentiel, la journée commence par le traditionnel défilé militaire. Une cérémonie boycottée par l’opposition et une bonne partie du corps diplomatique. L’ambassadeur de France, lui, était présent au nom des liens historiques entre les deux pays, et à préciser qu'il répondait à l’invitation de l’armée malgache et non au régime en place.

Le show a démarré avec des explosions aux couleurs du drapeau malgache, rouge, vert et blanc. Pendant près d’une heure, jets d’eau, lasers et feux d’artifice ont égayé le public qui s’était massé par milliers autour du lac Anoush. Arrivée tôt avec ses deux fils pour avoir une bonne place, Annick veut oublier un peu la politique « La fête, c’est pour tous les Malgaches. On oublie au moins pour cette journée, parce qu’on en a marre de la crise ».

L’opposition boude les festivités, se désolant du contexte. Une impasse politique qui lui gâche le moment. Mais la majorité a visiblement choisi de faire une trêve. Alfred a profité toute la semaine des concerts gratuits et s’est régalé avec le feu d’artifice du 25 juin « Malgré les difficultés que tout le monFete_Independance_26062010_01_0.jpgde a actuellement, on n'en attendait pas moins de n’importe quel gouvernement, quel qu’il soit. Il fallait que cette soir ée soit grandiose. Et ce n’est pas une félicitation à un quelconque gouvernement. C’est une  félicitation à tous les Malgaches ».

Lalaina est étudiant en géographie. Lui aussi est venu s’amuser et ne boude pas son plaisir. Pourtant, ces spectaculaires festivités sont aussi, à ses yeux, une opération séduction du régime d’Andry Rajoelina : « Le pouvoir dépense trop d’argent et le peuple le sait. Mais le peuple veut aussi d’autres choses pour se divertir... ».

La crise politique reprendra donc ses droits une fois la fête finie. Mais en attendant, les Malgaches comptent bien profiter de leur week-end. Après tout, on n’a pas cinquante ans tous les jours.


Andy RajoelinaDans son discours à la nation, tôt le samedi matin, Andry Rajoelina s’est projeté vers l’avenir. Ces cinquante prochaines années qui doivent être pour Madagascar celles du développement et de l’espoir.

En attendant, le bilan de ce premier demi-siècle d’indépendance est pour le moins frustrant. « Toutes les années il y a des crises politiques à Madagascar, explique Mario qui malgré sa résignation ne s’est pas privé d’assister au défilé militaire. Mais ce n’est pas un problème pour nous. Le but c’est de fêter notre indépendance ». Malgré cette morosité qui entoure les festivités,  le public a été conquis notamment grâce au tout nouvel écran géant dans le stade de Mahamasina qui permet d’apprécier encore mieux le spectacle.

Quelques heures plus tard, dans le cadre moins prestigieux d’un parking ravagé d’une entreprise de Marc Ravalomanana, l’enthousiasme est le même. L’ancien président en exil, qui s’est exprimé par téléphone, est acclamé par ses supporters. Les adversaires du régime de transition se sont réunis sur ce parking pour fêter à leur manière le cinquantenaire. « J’ai fait la fête pour ma patrie mais pas pour les autorités », racontePour moi à Madagascar il n’y a pas d’État de droit ». un homme dans la foule qui rejette le pouvoir actuel.

Le régime au sud de l’avenue de l’Indépendance, l’opposition au nord, et au milieu sur la large artère et dans le parc d’Ambohijatovo, le reste de la population qui a, avant tout, voulu faire la fête et ne s’en est pas privé.

 

L’ambassadeur français, seul présent à ces festivités

 Les chancelleries n'ont pas réussi à adopter de positon commune sur la conduite à tenir pour les cérémoniesune ambassadeur juin 2009 officielles marquant les cinquantenaires de l'indépendance de la grande île.  Il semblerait que les représentants de l'Union européenne doivent briller par leur absence. L'UE ayant voté tout récemment des sanctions à l'encontre du régime Rajoelina en raison du non-respect des accords signés, sensés mettre fin à la crise malgache. Mais les subtilités politico-diplomatiques ont justifié le choix français. L'ambassadeur Jean-Marie Châtaigner s'est retrouvé un peu isolé dans la tribune  et a assisté au défilé militaire parce que ce sont les forces armées malgaches qui l'ont invité. Difficile de refuser puisque les militaires malgaches seront eux-même invités à défiler le 14 juillet prochain à Paris.

Toutefois, l'honneur sera sauf puisque l'ambassadeur français  ne participe pas à la garden-party organisée par Andry Rajoelina. La présence française, explique-t-on, est un hommage rendu à la nation malgache. La France, ajoute-t-on, a donné suffisamment de gages de clarté. Andry Rajoelina n'a pas été invité au sommet France-Afrique de Cannes et ne sera pas non plus convié à la fête nationale française du 14 juillet.

 

Un cinquantenaire amer...

Habituellement la commémoration de l'indépendance est un temps de communion nationale assorti de rites bien ancrés. Les enfants défilent dans les rues à la nuit tombée en brandissant des lampions, héritage paradoxal du 14-Juillet colonial, et chaque maison arbore le drapeau national. Mais en cette année du cinquantenaire de l’indépendance, la crise politique a affecté même ces traditions consensuelles. Certains opposants au pouvoir de transition d'Andry Rajoelina, ont appelé à ne pas hisser les drapeaux pour protester contre le caractère antidémocratique du régime. De leur côté, les autorités ont martelé que l’accrochage du drapeau était un « devoir » pour tout Malgache.
À Manarintsoa, un quartier populaire d’Antananarivo, ces querelles laissent les habitants indifférents. « On travaille et on ne pense pas trop à ce cinquantenaire », affirme Lalao, qui assure de quoi manger à ses quatre enfants en tressant du raphia. Son mari glane quelques centimes en fabriquant des cintres à l’aide de tiges de fer. Encore ont-ils un toit de tôle sur leur minuscule maison.


Protester contre le caractère antidémocratique du régime


" Les hommes au pouvoir sont affamés", remarque le P. Alain Thierry Raharison, secrétaire général de la Commission épiscopale Justice et Paix. Ils profitent de la situation pour s’agripper, alors qu’ils ne devraient être là que pour expédier les affaires courantes et organiser des élections. »
Dernier exemple en date : la délivrance d’un permis d’exploration du gisement de fer géant de Soalala au consortium chinois Wisco, qui prévoit d’investir 6,5 milliards d’euros et a promis à la Haute Autorité de la transition (HAT) une commission de 81 millions d’euros. Cette dernière justifie la conclusion de tels contrats par la suspension des aides budgétaires internationales, qui représentaient 40 % du budget de l’État (2 milliards d’euros au total). Résultat : sur les neuf premiers mois de l’année, les dépenses publiques ont diminué de 325 millions d’euros par rapport à la même période de l’année précédente, et diverses catégories de fonctionnaires se sont mises en grève.
« Le pays s’enfonce lentement »
, résume un représentant de la communauté internationale, qui espère toutefois en la capacité des Malgaches de parvenir, in fine, à un consensus

 

 

Indépendance de Madagascar: Quels regards politiques sur les 50 ans écoulés


LOGO-TSIRANANA-0478On a fêté le 26 juin les 50 ans de la République malgache, mais pour beaucoup, ce n’est qu’en 1972 que le pays a conquis sa véritable indépendance. Jusqu’alors, l’ex-puissance coloniale française gardait la mainmise sur le pays.  «Jusqu’à 1972, il y avait une autre forme de dépendance, la France dirigeait encore tout», assure l’universitaire et militant historique Gabriel Rabearimanana.

 

L’élection à la présidence du francophile Philibert Tsiranana, les accords de coopération signés en 1960 maintenant une présence de très influents assistants techniques et militaires, la mainmise économique française… la première République est considérée comme une continuité de l’occupation coloniale, et pour beaucoup, ce n’est qu’à partir de 1972 que Madagascar a obtenu sa «véritable» indépendance.

Pourtant réélu avec 99,72% des suffrages en janvier, Tsiranana est cette année-là emporté inexorablement par une vague de grèves étudiantes et de violences. Lâché par la France, il confie les pleins pouvoirs au général Gabriel Ramanantsoa dès le 18 mai.

«C’était un réveil spontané. Nous nous sommes découverts culturellement, fiers d’être Malgaches», raconte Bekoto, l’un des membres du mythique groupe musical Mahaleo, apparu à cette époque sur le campus universitaire d’Antsirabe. Il a alors 17 ans, il est en première ligne, «frime» et «n’y comprends pas grand-chose». Il le reconnaît sans fard : «Derrière nous, derrière les grèves, il y avait nos oncles, nos grands-pères… Il nous disaient qu’ils en avaient marre et nous encourageaient


Communisme et malgachisation

Si 1972 est un premier jalon, le sentiment national est encore renforcé en 1975, quand Didier Ratsiraka prend les rênes du pays et instaure la IIe République. Le capitaine de vaisseau impose alors une politique de «malgachisation», qui se traduit par la suppression de l’enseignement en français, et la nationalisation des principales entreprises. L’accord de coopération franco-malgache de 1973 est remis en cause, et Madagascar sort même de la zone CFA. À l’inverse, l’auteur d'un petit livre rouge (Les fondements de la révolution malgache) engage son pays auprès des régimes communistes, notamment celui de Corée du Nord.

Brillant communiquant, Ratsiraka consolide ainsi avec vigueur l’identité nationale. Si Bekoto en parle comme d’une «mise au pas idéologique», une bonne partie de l’intelligentsia du pays soutient le processus. «Les gens étaient fiers et enthousiastes, on parlait de révolution», se rappelle Gabriel Rabearimanana. Lui le premier, il espère que «la bourgeoisie va se prendre en main, que la malgachisation ne sera pas une simple traduction de l’enseignement français…».

 

«Où va-t-on ?»

Las. Parmi les pays africains les plus avancés en 1960, la Grande Ile se délabre inexorablement, s’enfonçant alors dans une pauvreté - d’où elle n’a toujours pas émergé aujourd’hui.

Pragmatique, Didier Ratsiraka renoue les liens avec l’ancienne puissance coloniale au début des années 80. C’est l’époque de l’ajustement structurel, de la création de la COI (Commission de l’Océan Indien) où Madagascar doit cohabiter avec la France représentée par les îles de la Réunion et de Mayotte…

Le passage presque brutal au libéralisme ne va pas pour autant signifier un décollage économique, ni même épargner Madagascar de crises politiques.

En 1991, 1996, 2002 et encore aujourd’hui, le pays plonge dans des querelles intestines qui freinent son développement sans franchement faire reculer la misère ou progresser la démocratie. «En 1972, cela avait bien démarré, on se demandait : "Qui est-on ?". Presque 40 ans plus tard, on n’a pas vraiment avancé, et on se demande désormais "Où va-t-on ?"», témoigne Bekoto.

Depuis l’éviction du président élu Marc Ravalomanana en mars 2009, le pays est justement une nouvelle fois en période de transition politique. L’élaboration d’une Constitution pour la IVe République doit lui donner un système enfin adapté à sa culture et à ses aspirations. Et normaliser une bonne fois pour toutes ses relations avec la France, dont le rôle récent a été largement contesté ? Gabriel Rabearimanana n’en démord pas : «Nous ne somme pas encore totalement indépendants».


La démocratie de crise en crise

Aux marges de l'Afrique, mais proche de l'Asie par une partie de sa population, Madagascar a été monarchie durant deux siècles, puis une colonie française à partir de 1895, et un territoire d'outre-mer en 1946. Après une sanglante rébelllion, matée par une brutale répression, elle opte pour le statut de république au sein de la Communauté française en 1958. L’île - une fois l’indépendance recouvrée en 1960 - a été tour à tour social-démocrate (Ière République), nationaliste et révolutionnariste* (IIe), puis libérale, populiste et chrétienne (IIIe).

Bien que l’île partage une même langue et culture, et que la population soit issue d’un vaste métissage, les clivages régionaux ont été utilisés par l’occupant colonial, et par certains des régimes malgaches. Ils opposent surtout une élite économique et politique au sein de la population merina et betsileo des Hauts Plateaux, de lointaine origine asiatique, à des communautés plus africaines, dans les provinces côtières, qui ont le sentiment d’être délaissées. 

L’actuel homme fort du pays, Andry Rajoelina a promis d’instaurer «la vraie démocratie», mais son régime peine à rassembler les énergies pour respecter les valeurs du fihavanana (dialogue et harmonie).

De l'autocratie à la démocratie

P04-50.jpgDidier Ratsiraka
, officier de marine originaire de la côte Est, intelligent et ambitieux, porté au pouvoir par les militaires, instaure entre 1976 et 1991 un régime d’inspiration socialiste (parti unique et police politique) et tiers-mondiste. Dans les années 80, le pays en état de faillite est contraint d'appliquer les réformes économiques imposées par le FMI. La situation économique se dégrade. Après l'éclatement du bloc soviétique, en mai 1991, le pouvoir en place fait face à une grève générale illimitée.

 

La contestation est menée par le comité des Forces Vives qui réclament une réforme constitutionnelle et la démission du président. Le 10 août 1991, la Garde présidentielle tire sur les manifestants. Il y a plusieurs morts et des centaines de blessés. Il faudra attendre le 31 octobre pour que les Forces Vives et leur leader, Albert Zafy, signe un accord avec le gouvernement de Didier Ratsiraka. 

Albert Zafy assure la période de transition et est élu président de la IIIe république en 1993. Trois ans plus tard, il est destitué.

Didier Ratsiraka revient en «sauveur» en 1997, avec une politique «humaniste et écologique» et rejoint le petit club des «dictateurs sortis des urnes». L’amorce de redressement économique qui s’ensuit, fortement appuyé par la communauté internationale, n’est cependant pas venue à bout du ressentiment exprimé à l’égard de l’amiral Ratsiraka par les églises, et de larges secteurs de la population, notamment sur les Hautes Terres.

La crise de 2002, partie de la contestation des résultats de l’élection présidentielle de décembre 2001, débouche sur un double pouvoir – deux présidents, deux gouvernements, deux armées– et menace durant quelques mois l’unité nationale.

En quête d’un cinquième mandat, le président sortant - pour tenter de sauver son siège - n’hésite pas à pousser à un soulèvement des provinces contre la capitale, ou à monter sur le tard une dérisoire opération de mercenaires.

La mobilisation de la population dans la capitale et quelques grandes villes fait pencher la balance en faveur de Marc Ravalomanana, homme d’affaires et homme d’église.

En dépit de l’incompréhension manifestée par l’OUA [devenue l'Union africaine en 2002. NDLR] et par la France, restée son principal partenaire, Madagascar donne l’exemple d’un mouvement de protestation pacifique d’une ampleur exceptionnelle, orchestré par la Fédération des églises chrétiennes.
Fortement déconsidéré, l’ancien président Didier Ratsiraka s’exile en France, comme une partie de son entourage.

Un Berlusconi tropical


Marc-Ravalomanana.jpg Marc Ravalomanana
, issu de la bourgeoisie de la capitale dont il a d’ailleurs été maire à partir de décembre 1999, a mis en exergue son profil de self made man : ce Berlusconi* tropical, propriétaire de la société agro-alimentaire Tiko ainsi que de plusieurs radios et d’une télévision, s’est proposé de gérer le pays comme une entreprise, tout en y restaurant une morale chrétienne à laquelle il est attaché en tant que vice-président de la Fédération protestante. Adepte d’un prophétisme qui le rapproche du président américain contemporain Georges W. Bush, il veut «faire des pasteurs des agents du développement». Il est accusé par une partie de la classe politique de vouloir instaurer un régime théocratique, tout en favorisant l’implantation du Tiako i Madagasikara (Tim), un parti taillé sur mesure, et en continuant par ailleurs de réserver un régime privilégié à son groupe Tiko.

 

Dans le souci d’échapper à un partenariat trop exclusif avec la France, Marc Ravalomanana a renforcé la coopération avec les États-Unis, la Grande Bretagne et l’Allemagne. À l’actif également de son régime : une relance de l’éducation et de la santé gratuites pour les familles les plus démunies, la réhabilitation des routes, le lancement d’une campagne anti-corruption, le libellé des pièces et billets en monnaie pré-coloniale (l’Ariary). Deux énormes chantiers miniers sont mis en route à l’Est et au Nord. Au-delà des conséquences écologiques, les investissements et les redevances restent encore aujourd’hui parmi les principales ressources du pays.

Au passif, une dépréciation de 85 % de la monnaie nationale par rapport à l’euro en 2004, doublée d’une forte inflation (14 %); de fortes hausses en 2005 sur les prix du riz, de l’électricité, du pétrole; la question de l’amnistie au titre des évènements de 2002, non réglée; l’insécurité persistante...
La population ne ressent guère les effets de la croissance du PIB, du redémarrage de la zone franche, des remises totales de dettes, ou du régime préférentiel dont Madagascar bénéficie aux États-Unis (Agoa, Compte du Millénaire). Les deux tiers de la population vivent en dessous du seuil critique calculé par les organisations internationales; un tiers des enfants de moins de 5 ans sont victimes de malnutrition ; l’espérance de vie moyenne est de 50 ans, et de 40 ans pour la catégorie de population la plus exposée.

Régulièrement félicité à Washington pour sa «bonne gouvernance», Marc Ravalomanana est réélu dès le premier tour en 2006. Il semble alors basculer, ses atouts devenant des handicaps. Son intransigeance transforme nombre de ses plus proches collaborateurs en farouches opposants; les avantages que s’arrogent le groupe Tiko étouffent les autres opérateurs économiques; sa foi et son engagement auprès de l’église réformée malgache insupportent les catholiques; sa méfiance vis-à-vis de la France devient viscérale.


Fin 2007, le régime reçoit un premier avertissement : lors de l’élection municipale, le jeune Andryandry rajoelina RajoelinaTanora MalaGasy Vonona (en français, Jeunes malgaches prêt**),qui a créé l'association"TGV", est largement élu à Antananarivo contre le poulain du régime [Hery Rafalimanana. NDLR].  

Andry Rajoelina, catholique et francophile, s’est notamment engagé pour sauver ses intérêts économiques dans la capitale, où ses marchés publicitaires sont menacés. Le jeune maire de 33 ans se présente d’abord comme un indépendant, mais le président Marc Ravalomanana a vite fait de le jeter dans les bras de l’opposition. Pendant un an, le pouvoir central multiplie les humiliations et, en décembre 2008, une goutte d’eau fait déborder le vase : suite à la diffusion d’une intervention de Didier Ratsiraka, Viva, la chaîne de télévision appartenant à Rajoelina, est interdite du jour au lendemain.

Décrédibilisée et désunie, l’opposition se range comme un seul homme derrière le maire, qui se présente d’abord comme un héraut de la liberté d’expression, puis élargit ses revendications sur des thèmes porteurs : l’opacité de la cession à une entreprise sud-coréenne de 1,3 millions d’hectares (alors que la terre est sacrée à Madagascar) ou l’achat d’un nouvel avion présidentiel, Force One 2, pour 60 millions de dollars…

Le 26 janvier 2009, la contestation explose : les locaux de la télévision et de la radio nationale sont saccagés, et les centrales d’achats du groupe Tiko pillés. Les manifestations se poursuivent, et quand le 7 février, Rajoelina veut installer son Premier ministre «insurrectionnel», la Garde présidentielle tire sur la foule, faisant une trentaine de morts. Un mois plus tard, la mutinerie d’une partie de l’armée sonne le glas de Ravalomanana. Le 17 mars, celui-ci remet son pouvoir aux militaires, qui le transmettent immédiatement à Rajoelina.

Crises en série

Depuis lors, Madagascar est dans une situation extraconstitutionnelle. À Maputo puis à Addis Abeba, des accords sont signés pour partager le pouvoir entre les «mouvances» de Andry Rajoelina et de Marc Ravalomanana, mais aussi des anciens présidents Didier Ratsiraka et Albert Zafy, remis en selle. Ils ne seront jamais appliqués. Au contraire, Rajoelina annonce unilatéralement qu’il va organiser des législatives, puis changeant son fusil d’épaule, un référendum, en août 2010, puis d’une présidentielle, en novembre.

Malgré la promesandry-rajoelinase de Andry Rajoelina de ne pas être candidat à ce scrutin, l’opposition ne désarme pas, continuant  inlassablement d’exiger l’application des accords signés en 2009. La communauté internationale a, dans sa grande majorité (à l’exception notable de la France, entre autre), la même position. Les bailleurs de fonds ont d’ailleurs quasiment tous suspendu leur aide – alors que le budget de l’État était financé à 70% par l’extérieur

 

À la crise politique se superpose ainsi une crise économique (l’arrêt de l’Agoa a directement provoqué la mise au chômage de dizaines de milliers de travailleurs), qui devient chaque jour plus insupportable pour la population.
Cinquante ans après son retour à l’indépendance, Madagascar donne ainsi l’image d’un pays au potentiel humain, agricole ou minier énorme qui n’a pas su exploiter ses richesses. L’expression que l’on prête au général de Gaulle, «Madagascar est un pays d’avenir… et le restera», est ainsi toujours d’actualité.

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* révolutionnariste : qui préconise la révolution, comme unique moyen de transformation de la société (Le trésor informatisé de la Langue française)
** du nom de Silvio Berlusconi, chef du gouvernement italien, homme d'affaires et propriétaire de plusieurs média.

*** L'association TGV est devenue un parti. "TGV" serait aussi l'acronyme d'une bande de jeunes Troup Gun 's Val à laquelle aurait appartenu Andry Rajoelina et est devenu son surnom, en référence aussi au Train à grande vitesse français. L'ascension de Rajoelina vers le pouvoir ayant été plutôt rapide.
 

Source : Les 100 clés de l'Afrique. Philippe Leymarie et Thierry Perret. Co-édition Hachette Littératures/RFI. 2006.

 

26 juin 1960 : Indépendance de Madagascar

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Madagascar est une île où l'on se déchire: les rois et reines des temps malgaches, les puissances coloniales et aujourd'hui, les présidents. Une économie soumise aux investisseurs étrangers et dont le développement reste mis à mal par les forces de la nature: les cyclones.

 

En 1958, Madagascar devient République malgache au sein de la Communauté française sous la présidence de Philibert Tsiranana.

1960. La République malgache accède à l'indépendance. Elle poursuit une politique de large coopération avec la France.

1965. Le président Tsiranana a un penchant pour l'autoritarisme; l'opposition est muselée. Le travail est décrété obligatoire pour mettre en valeur les richesses naturelles du pays.

1972. Dans la capitale malgache, les étudiants et les lycéens manifestent contre le soutien du Président Tsiranana aux intérêts français depuis indépendance. Sous la pression, il démissionne.

L'amiral Didier Ratsiraka, qui prend le pouvoir en 1975, prône l'entrée du pays dans le camp socialiste. A partir de 1990, il est confronté à la contestation.

1991. Portrait de la grande île, devenue l'un des pays les plus pauvres du monde depuis l'arrivée au pouvoir de Didier Ratsiraka. La corruption a provoqué la faillite de l'économie et l'insécurité.

2002. Marc Ravalomanana s'autoproclame président pour protester contre les fraudes électorales organisées par Didier Ratsiraka.

2009. L'histoire semble bégayer sur la Grande île. Le maire d'Antananarive, Andry Rajoelina, conteste la "dictature" du président Ravalomanana, organise des manifestations, et s'autoproclame président.

 

 

Les dates-clés de l'histoire de Madagascar

 
6 août 1896 : Madagascar est déclarée unilatéralement par l'Assemblée nationale «colonie française avec les îles en dépendant». Depuis 1883, les Français tentent d'imposer un protectorat à la reine Ranalavano III. En 1885, ils réussissent à prendre en charge les relations extérieures du royaume de Madagascar. Le protectorat est reconnu par les Anglais en 1890 mais est rejeté par les Malgaches. Les troupes françaises occupent le centre du pays. En janvier 1896, la France fait signer à la reine Ranalavano III,  la cession de Madagascar. Des révoltes éclatent dans l'île. Les insurgés infligent de lourdes pertes à l'armée française. Le général Gallieni débarque en août 1896 et conduit la «pacification» de l'île (100  000 morts). Il fait office de gouverneur jusqu'en 1905. Le 28 février 1897,  la reine est arrêtée, exilée à l'île de La Réunion puis en Algérie. Le lendemain de son départ, la monarchie merina est abolie par le pouvoir colonial.


30 décembre 1975 : Les Malgaches approuvent par référendum la constitution de la IIe République, instituant la république démocratique de Madagascar. Le nouveau régime s'affirme résolument marxiste et établit des relations privilégiés avec l'Union soviétique, prenant résolument ses distances à l'égard de la France.


17 septembre 1976 : La capitale Tananarive est rebaptisée Antananarivo. C'est l'imposition du français dans l'enseignement, l'alignement des examens malgaches par rapport à la métropole (le malgache est une épreuve de seconde langue étrangère au baccalauréat) qui a contribué à échauffer les esprits et provoqué les manifestations des étudiants en 1972. Le nouveau pouvoir veut satisfaire cette revendication et impose le malgache comme langue d'enseignement. Problème : il y a plusieurs langues malgaches et c'est celle des Hauts-plateaux, celle des mérine, qui est choisie. Didier Ratsiraka revient à l'enseignement en français dans sa période de réorientation politique, en 1985.


19 août 1992 : Adoption par référendum de la Constitution de la IVe république malgache. La rupture est définitive avec le socialisme. Le 10  février 1993, Albert Zafy, candidat des Forces Vives, remporte l'élection présidentielle avec 66,7% des suffages. Didier Ratsiraka qui était également candidat, obtient 33,26%.


29 décembre 1996 : Didier Ratsiraka est élu président avec 50,71% des votes.
Trois mois plus tôt, Albert Zafy a été destitué de ses fonctions. Dès le début de son mandat, le président Albert Zafy ne s'entend pas avec Francisque Ravony, le Premier ministre élu par l'Assemblée. Il obtient une réforme de la procédure de désignation en septembre 1995: désormais le Premier ministre est choisi par le président. Albert Zafy nomme Emmanuel Rakotovahiny. Mais les rapports avec le Parlement ne s'améliore pas et pour marquer son mécontentement censure le gouvernement d'Emmanuel Rakotovahiny, ce qui conduit à la destitution d'Albert Zafy.

 

: La Haute Cour constitutionnelle proclame Marc Ravalomanana président élu  avec 51,4% des voix, contre 35,9% à Didier Ratsiraka, au premier tour de l'élection présidentielle du 16 décembre 2001. Les résultats avaient été contestés par Didier Ratsiraka qui prétendaient avoir obtenu 40,61% des suffrages au premier tour contre 46,44% en faveur de Marc Ravalomanana. Ce qui obligeait à organiser un second tour. Appelée à trancher, la Haute Cour constitutionnelle (HCC), surnommée «Habituée à Changer les Chiffres» tarde à se décider. Les Malgaches descendent dans la rue pour soutenir Marc Ravalomanana, un self made man, homme d'affaires, maire populaire de Antananarivo qui bénéficie du soutien des églises. Marc Ravalomanana s'auto-proclame président en février 2002 et nomme un gouvernement le 4 mars. La confusion règne. Les deux «présidents» se retrouvent à Dakar en avril et trouvent un compromis, à l'arraché. Didier Rastiraka quitte le pays. Les États-Unis et la France reconnaissent la présidence de Marc Ravalomanana, respectivement le 26 juin et le 3 juillet soit un mois après l'investiture officielle. Marc Ravalomanana sera réélu en 2006.


21 mars 2009 : Andry Rajoelina devient président de la Haute autorité de transition. Les arrestations se succèdent à Madagascar confirmant la prise de pouvoir «militaire». Didier Ratsiraka revendique la présidence de la Haute autorité et Marc Ravalomanana annonce son retour. L'Union africaine puis la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) exclut Madagascar. Une série de rencontres entre Andry Raojelina, Marc Ravalomanana, Albert Zafy et Didier Ratsiraka à Maputo (août) et à Addis Abeba aboutit à un accord de partage du pouvoir, mais celui-ci est dénoncé en décembre 2009 par Andry Raojelina. Le 17 mars 2010, l'Union africaine décide de sanctions à l'égard de Madagascar. Une nouvelle série de rencontres à Pretoria en avril ne donne aucun résultat

 

 

Opinion

 

"Madagascar, qu’as-tu fait de tes 50 ans d’independance ?"

 
  Mcar_01.jpgAu regard de l’histoire, un demi-siècle est une courte période. N’oublions pas que les cinquante dernières années prolongent une évolution dont les premiers indices humains remontent au Vème siècle de notre ère. Il y a près de deux siècles, la monarchie merina avait obtenu la reconnaissance internationale de Madagascar pendant plus de soixante quinze ans : le traité conclu avec l’Angleterre par Radama 1er le 23 octobre 1817 conférait à celui-ci le titre de « Roi de Madagascar », alors même que son pouvoir ne s’étendait que sur les deux tiers du territoire. La célébration du cinquantenaire de l’indépendance recouvrée en 1960 ne doit donc pas occulter le passé. Elle nous offre au contraire l’opportunité d’approfondir la connaissance de notre histoire commune, pour reconnaître et apaiser les conflits d’autrefois, et pour surmonter les injustices et les malentendus passés qui handicapent toujours notre présent.
Les cinquante ans écoulés nous laissent un goût amer, il faut le reconnaître. Nous sommes loin de l’euphorie et des espoirs qui avaient accompagné la proclamation de l’indépendance par Philibert Tsiranana, le 26 juin 1960. Depuis lors, l’euphorie s’est muée en tristesse et en nostalgie, et les espoirs en déception et en doute. Les Présidents successifs, Tsiranana, Ratsiraka, Zafy et Ravalomanana, ont tour à tour promis monts et merveilles, déchaînant l’enthousiasme des foules sur l’ensemble du pays. Aucun d’eux n’a tenu parole, chacun s’est vu congédié par des citoyens déçus et frustrés.
Plus inquiétante, l’aggravation de la pauvreté n’échappe à personne. Si la population a quadruplé depuis 1960, journee-02-mars-2009-2-001-17h.jpgpassant de 5.183.000 habitants à environ 20 millions en 2010, le PNB par tête a diminué de moitié. En 1960, le citoyen pouvait acheter un kilo de riz avec une heure de travail payée au salaire minimum ; aujourd’hui, il y faut trois heures de travail. L’échec est encore plus grand, si on compare Madagascar avec des pays qui jouissaient d’un niveau comparable au nôtre en 1960, tels que la Corée du Sud ou notre voisine Maurice.
Enfin, nul ne conteste la dégradation de la qualité du vivre-ensemble. Les valeurs constitutives de notre identité malgache sont assurément présentes dans les esprits comme dans les discours, mais elles semblent avoir perdu leur force opératoire. La tolérance et l’hospitalité, le respect des anciens et la non-violence, qui valaient à Madagascar l’estime des autres nations, ont largement disparu des pratiques sociales. Le fihavanana, qui pourtant symbolise la civilisation malgache, ne créé plus l’unanimité des cœurs et des pensées.
Loin de pousser au découragement ou au renoncement, ces échecs devraient au contraire nous interpeller, et nous mobiliser. Le fait d’avoir surmonté des crises majeures qui auraient pu rompre l’unité nationale témoigne de la volonté de poursuivre ensemble le difficile chemin qui mène à la démocratie et au développement. Le fait de lutter sans relâche contre la pauvreté ambiante prouve la capacité d’innovation d’une population qui s’adapte peu à peu à la science et à la technique, à l’urbanisation et à la mondialisation. Le fait de se référer aux valeurs traditionnelles, même si elles sont trop souvent bafouées dans les faits, démontre l’attachement de tous à la particularité de notre identité.
Mais nous le savons, la tâche sera rude et longue. Il est difficile pour une société comme la nôtre de passer rapidement et sans mal d’une civilisation traditionnelle orale, hiérarchisée et agraire, à une civilisation moderne qui ne peut que devenir urbaine, égalitaire et technicienne. Alors, faisons en sorte que ce passage soit le plus rapide et le moins douloureux : cet objectif constitue le principal défi des décennies à venir. Seules l’adhésion et la participation de tous, sans arrière-pensées, permettra de le réussir dans les meilleures conditions.
Pour que ce défi puisse être relevé dans les 50 prochaines années. Et pour que les enfants d’aujourd’hui puissent célébrer le centenaire de l’indépendance malgache dans la concorde et la prospérité, que chacun prenne dès à présent toutes ses responsabilités ! L’avenir ne se construit pas dans l’attente d’un homme providentiel qui n’existera jamais. Il se construit avec des citoyens honnêtes et compétents, et des responsables dévoués au bien commun, respectueux des droits de chacun et sachant écouter une société civile vigilante.
journee-02-mars-2009-2-002-17h.jpgDepuis bientôt dix ans, le SeFaFi s’est efforcé de tenir ce rôle de vigilance. Un quotidien de la place, plutôt favorable à Marc Ravalomanana, a écrit récemment que si ce dernier avait tenu compte de ses mises en garde, il serait encore au pouvoir. Cet échec est autant celui de la société civile, qui n’a pas suffisamment joué son rôle, que celui de dirigeants prisonniers de leurs ambitions et de leurs certitudes.
Les responsabilités du passé sont celles de tous, les espérances de l’avenir sont à assumer par tous. Aussi faut-il nous interroger, en ce temps de célébration. Nous sentons-nous toujours partie prenante d’un destin commun ? Prendre en compte l’intérêt national n’est pas incompatible avec son intérêt personnel ; mais il faut que chacun respecte la loi, qui doit donner une chance égale à tous.
Enfin et surtout, sommes-nous conscients des structures d’inégalité et d’exclusion, dont la rigidité incite les uns à la révolte et les autres à la haine ? Au seuil du nouveau cinquantenaire qui s’ouvre à nous, le SeFaFi souhaite à Madagascar et à tous les Malgaches sans exception, de s’unir dans des responsabilités partagées, dans un travail discipliné et dans un vivre ensemble harmonieux.
Antananarivo, le 7 juin 2010

 
Sehatra Fanaraha-maso ny Fiainam-pirenena
SeFaFi
Observatoire de la Vie Publique
Rue Rajakoba Augustin Ankadivato Antananarivo Tél. : 22 663 99 Fax : 22 663 59 Email :
sefafimd@gmail.com

 

 

 

 

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26 juin 2010 6 26 /06 /juin /2010 16:57

La Celeste  se qualifie  pour les quarts de finales de la coupe d  u m  onde. L'équipe emmené par Diego Forlan n'a plus atteint ce niveau de la compétition, il ya très longtemps. Alors que le Ghana qui est sa deuxième participation porte sur lui tout l'espoir du continent africain. Gyan et ses coéquipiers sont venus à bout d'une vaillante équipe américaine menée par Donovan et supporter par Bill C linton.  

    

Deux buts ont permis à la Celeste d’éliminer la République de Corée et de se qualifier pour les quarts de finale.

Le destin avait peut-être choisi son camp dès le coup d’envoi, puiL-Affiche-15--Uruguay----Coree-du-Sud-copie-3.jpgsque le coup franc direct de Park Chu Young, qui laissait Fernando Muslera à deux mètres, finissait sur l’extérieur du poteau (5'). Une minute plus tard, Diego Forlan se procurait sa première occasion mais sa volée écrasée du gauche était sans danger pour Sung Ryng Jung (6’). L’attaquant de l’Atlético de Madrid récidive  dans sa vision de jeu. et sur un centre astucieux depuis la gauche trompe la défense coréenne et son gardien, et sert  Suarez à l’affût qui pousse le ballon dans le but vide (8’, 1:0).

Volontaires mais pas dangereux, les Sud-Coréens s’en remettent à leur capitaine Park Ji Sung, qui met le feu sur l’aile gauche, mais Egidio Arevalo joue les pompiers sur le centre du Mancunien (30’). Très en jambes, Park Chu Young est dans tous les bons coups. Il prend de vitesse Diego Godin et centre instantanément, mais Jorge Fucile intervient devant son gardien (38’). Le Monégasque a ensuite l’occasion de montrer son adresse sur coup franc, mais le Jabulani ne passe pas l’obstacle du mur (45’).

 Au retour des vestiaires, Suarez mène le contre, mais oublie Edinson Cavani à sa droit. La réplique coréenne est immédiate et  Lee Young Pyo multiplie les assauts dans le camp adverse. La volonté coréenne finit par payer, sur un coup franc de la gauche mal renvoyé, Lee Chung Yong remporte son duel aérien avec Lugano et fait trembler les filets uruguayens pour la première fois du tournoi (68’, 1:1)

 Sur un corner mal dégagé, Suarez hérite du ballon dans le coin gauche de la surface, élimine un défenseur et enroule une merveille de frappe qui touche l’intérieur du poteau opposé avant de rentrer (80’). Le coup fait mal sur la tête des Guerriers Taeguk et  la Celeste se qualifie dans les 90 mn .

1259844_full-lnd.jpg

CL-Affiche-14--Ghana----USA.jpgueillis à froid dès la 5è minutes par l’intermédiaire du Black Star Kevin Prince Boateng, seigneur au Royal Bafokeng Stadium,  les Américains  ont eu du mal à rentrer dans le match. Dominés dans tous les compartiments le coach Bradley a du rapidement procédé à des réajustement dans son dispositif tactique.

Les Black stars, dernière équipe africaine en lice, n’avaient aucune intention de décevoir et multipliaient les occasions. Boateng  et Asamoah se montraient les plus dangereux sur les buts de Howard.

Mais en 2è mi-temps, le Ghana débuta fébrilement la partie. Les américains se montrent plus dangereux et déterminés à remonter l'écart, à l'instar de Clint Dempsey plus décisif. Sous pression, Jonathan Mensah commet l’irréparable sur le joueur de Fulham dans la surface de réparation. Landon Donovan transformait la sentence avec l’aide du poteau (62’, 1:1).

Le match a  ensuite baissé d'intensité car les deux équipes se sont trop donnés. A. Gyan essayait d’inquiéter  de temps en temps dans le jeu aérien mais sans  trouver la cible jusqu'à la fin des 90 mn réglémentaires.

Il va cependant trouvé la faille dès le début de la prolongation! Lancé de loin par Andre Ayew, le buteur des Black Stars résistait au retour de son coéquipier breton Carlos Bocanegra et trompait Howard (93’, 1:2).

Les Boys donnaient tout ce qu’ils pouvaient mais faisaient face à la résistance des vice-champions d'Afrique, qui donnent au continent hôte une raison de se réjouir

 

5D93BBE3171409EACC25780375755.jpg

La qualification du Ghana fêtée comme une victoire de l'Afrique


 

Le Ghana en quarts de finale du Mondial a levé un vent de folie dans le pays, et suscité l'enthousiasme des organisateurs de la compétition et de toute l'Afrique du Sud, ravis de voir une équipe africaine continuer son chemin. Dernier survivant des six équipes africaines engagées dans le Mondial, porte apparemment les espoirs de nombreux supporteurs du continent

 

ghana-teaser-1901.jpgA Accra, la fête a duré toute la nuit et continuait dimanche, pour célébrer la victoire 2 à 1 (après prolongation) sur les Etats-Unis, qui ouvre aux "Black Stars" la porte d'un quart de finale vendredi contre l'Uruguay.

Dimanche matin, certains supporteurs sont mêmes venus dans les églises pour remercier Dieu de cette victoire, qui fait du Ghana la troisième équipe africaine de l'histoire, après le Cameroun en 1990 et le Sénégal en 2002, à atteindre ce niveau de la compétition.

"Ca fait cinq ans que je n'étais plus venu à l'église, mais aujourd'hui, je pense qu'il faut y aller pour remercier Dieu de son bon travail pour le Ghana et pour tout le continent africain", a expliqué à l'AFP un instituteur d'Accra, Jerry Hodasi.

Car le Ghana, dernier survivant des six équipes africaines engagées dans le Mondial, porte apparemment les espoirs de nombreux supporteurs du continent.

Faisant fi de toute neutralité, le Comité organisateur de la Coupe du monde (Loc) n'hésite d'ailleurs pas à afficher clairement sa satisfaction de voir une équipe africaine encore en course.

Dimanche matin, le porte-parole du Loc, Rich Mkhondo, a lancé devant la presse: "Nous souhaitons la bienvenue au Ghana en demi-finale". Repris par la salle, M. Mkhondo a sourit: "En quart de finale, je m'excuse".

"Même si nous organisons ce Mondial pour toutes les équipes participantes, nous sommes très heureux qu'une équipe africaine soit encore là, et que le Ghana porte très haut le drapeau africain (...). Nous leur souhaitons bonne chance contre l'Uruguay", a ajouté M. Mkhondo.

La victoire des Ghanéens a également été saluée par la classe politique sud-africaine. Le parti de Nelson bf12c1fd2c3fbc9d67c67babe77d86bc.jpgMandela, le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin de l'apartheid en 1994, a été le premier à les remercier "d'avoir sauvé l'image du continent dans ce tournoi."

Dimanche matin, "La fierté africaine" s'étalait aussi en Une des journaux sud-africains. "Le Ghana a mis fin au rêve américain", proclamait par exemple le Sunday Independent. "Portant la responsabilité de représenter tout un continent, le Ghana ne pouvait pas échouer hier soir", écrit le journal.

Le puissant Congrès des syndicats sud-africains (Cosatu) a pour sa part appelé les Sud-Africains à se ruer sur les tickets encore disponibles pour le match contre l'Uruguay.

Si le Ghana gagnait ce match, il deviendrait la première équipe africaine de l'histoire à atteindre la demi-finale d'un Mondial. Un exploit dont toute l'Afrique rêve pour cette première Coupe du monde en terre africaine.


12776562362287.jpg  12776562363285.jpg  12776562364376.jpg  12776562375847.jpg

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26 juin 2010 6 26 /06 /juin /2010 15:45

 Depuis hier nous connaissons les équipes qualifiées pour les phases éliminatoires de la 19è Coupe du monde. Le Bilan  par continent est clair : l'Afrique a manqué son rendez-vous et l'Europe a montré ses limites; l'Asie annonce les couleurs tandis que l'Amérique brille par ses nombreuses étoiles !  Résultats , analyse et commentaires...

 

les-bresiliens-exultent-apres-le-premier-but-de-leur-coequi.jpg

  Sur les 32 équipes qui participent à la 1ère coupe du monde de football sur le continent africain, 16 ont validé leur billet pour les huitièmes de finales: Uruguay et Mexique dans le groupe A; Argentine et Corée du Sud dans le groupe B; Etats Unis et Angleterre dans le groupe C; Allemagne et Ghana dans le groupe D; Pays-bas et Japon dans le groupe E; Paraguay et Slovaquie dans le groupe F; Brésil et Portugal dans le groupe G puis enfin Espagne et Chili dans le groupe H.

A cette étape, tous les favoris et les outsiders annoncés sont au rendez-vous. A défaut de la Serbie qui n'a pas su prendre de l'ascendance dans le groupe D et qui a perdu face au réalisme et au collectif ghanéen, seul représentant du continent africain à accéder à ce niveau de la compétition.

 

Récapitulations du 1er tour

 

Retrouvez toutes les statistiques et le classement dans les groupes

 

RESULTATS DU PREMIER TOUR DE LA COUPE DU MONDE

 

Date   

Heure*   

Equipe 1 

Score 

Equipe 2 

Groupe   

Ville   

Buteurs  

1

11 juin

16:00

Afrique du Sud 

1-1

 Mexique

A

Johannesburg (SC)

- Tshabalala

- Marquez


2

11 juin

20:30

Uruguay 

0-0

 France

A

Le Cap


4

12 juin

13:30

Corée du Sud 

2-0

 Grèce

B

Port Elizabeth

 Park

3

12 juin

16:00

Argentine 

1-0

 Nigeria

B

Johannesburg (EP)

 Heinze

5

12 juin

20:30

Angleterre 

1-1

 Etats-Unis

C

Rustenburg

 Donovan

6

13 juin

13:30

Algérie 

0-1

 Slovénie

C

Polokwane


8

13 juin

16:00

Serbie 

0-1

 Ghana

D

Pretoria

Gyan

7

13 juin

20:30

Allemagne 

4 -0

 Australie

D

Durban

Podoski, Klöse,

9

14 juin

13:30

Pays-Bas 

2-0

 Danemark

E

Johannesburg (SC)


10

14 juin

16:00

Japon 

1-0

 Cameroun

E

Bloemfontein

Honda

11

14 juin

20:30

Italie 

1-1

 Paraguay

F

Le Cap


12

15 juin

13:30

Nouvelle-Zélande 

1-1

 Slovaquie

F

Rustenburg


13

15 juin

16:00

Côte d Ivoire 

0-0

 Portugal

G

Port Elizabeth


14

15 juin

20:30

Brésil 

2-1

 Corée du Nord

G

Johannesburg (EP)


15

16 juin

13:30

Honduras 

0-1

 Chili

H

Nelspruit


16

16 juin

16:00

Espagne 

0-1

 Suisse

H

Durban


17

16 juin

20:30

Afrique du Sud 

0-3

 Uruguay

A

Pretoria

Forlan,

20

17 juin

13:30

Argentine 

4-1

 Corée du Sud

B

Johannesburg (SC)

Higuain -

19

17 juin

16:00

Grèce 

2-1

 Nigeria

B

Bloemfontein

- Uché

18

17 juin

20:30

France 

0-2

 Mexique

A

Polokwane

Hernadez, Blanco

21

18 juin

13:30

Allemagne 

0-1

 Serbie

D

Port Elizabeth


22

18 juin

16:00

Slovénie 

2-2

 États-Unis

C

Johannesburg (EP)


23

18 juin

20:30

Angleterre 

0-0

 Algérie

C

Le Cap


25

19 juin

13:30

Pays-Bas 

1-0

 Japon

E

Durban


24

19 juin

16:00

Ghana 

1-1

 Australie

D

Rustenburg

-Gyan


26

19 juin

20:30

Cameroun 

1-2

 Danemark

E

Pretoria

-Eto’o

27

20 juin

13:30

Slovaquie 

0-2

 Paraguay

F

Bloemfontein


28

20 juin

16:00

Italie 

1-1

  Nouvelle-Zélande

F

Nelspruit


29

20 juin

20:30

Brésil 

3-1

    Côte d Ivoire

G

Johannesburg (SC)

-Fabiano,

-Drogba

30

21 juin

13:30

Portugal 

7-0

 Corée du Nord

G

Le Cap

Ronaldo, Tiago,

31

21 juin

16:00

Chili 

0-1

   Suisse

H

Port Elizabeth


32

21 juin

20:30

Espagne 

2-0

   Honduras

H

Johannesburg (EP)

 Villa

33

22 juin

16:00

Mexique 

0-1

   Uruguay

A

Rustenburg


34

22 juin

16:00

France 

1-2

 Afrique du Sud

A

Bloemfontein


35

22 juin

20:30

Nigeria 

2-2

  Corée du Sud

B

Durban

 Yakubu, Uché

36

22 juin

20:30

Grèce 

0-2

    Argentine

B

Polokwane

 Higuain

38

23 juin

16:00

Etats-Unis 

1-0

 Algérie

C

Pretoria


37

23 juin

16:00

Slovénie 

0-1

 Angleterre

C

Port Elizabeth


39

23 juin

20:30

Ghana 

0-1

 Allemagne

D

Johannesburg (SC)

Ozil

40

23 juin

20:30

Australie 

2-1

 Serbie

D

Nelspruit


41

24 juin

16:00

Slovaquie 

3-2

 Italie

F

Johannesburg (EP)


42

24 juin

16:00

Paraguay 

0-0

 Nouvelle-Zélande

F

Polokwane


44

24 juin

20:30

Cameroun 

1-2

 Pays-Bas

E

Le Cap

 Eto'o

43

24 juin

20:30

Danemark 

1-3

 Japon

E

Rustenburg

 Honda

45

25 juin

16:00

Portugal 

0-0

 Brésil

G

Durban


46

25 juin

16:00

Corée du Nord 

0-3

 Côte d Ivoire

G

Nelspruit

 Yaya Touré, Romaric

47

25 juin

20:30

Chili 

1-2

 Espagne

H

Pretoria

 Villa

48

25 juin

20:30

Suisse 

0-0

 Honduras

H

Bloemfontein











































































 

Bilan par continent

 L'Amérique se taille la part du lion avec 7 représentants sur 8 en huitième de finale. Cela confirme la qualité du football américain, notamment dans la Zone sud américaine où le Brésil, et l'Argentine se présentent comme des clients sérieux pour la finale.

Le continent asiatique depuis l'organisation conjointe en 2002 entre la Corée du Sud et le Japon, les équipes d'Asie ont fait du chemin. Sur les 3 représentants du continent, 2 sont parvenus en huitième de finale. Ce qui signifie qu'avec cette moyenne de 2/3 l'Asie commence par prendre des points dans le ghotta du football mondial. Leur jeu rigoureux fait des équipes asiatiques les plus combatives et déterminées de la Coupe du monde.

L'Europe affiche son declin avec seulement 6 équipes sur 13 représentants.  Et il faut remarquer que ces équipesandre-pierre-gignac-effondre-apres-le-deuxieme-but-inscrit-.jpg ont eu des difficultés diverses pour franchir le cap. En dehors du Portugal qui s'est bien rassuré avec le carton 7-0 à la Corée du Nord, les autres équipes, même l'Espagne, sont loin de confirmer les attentes placées en elles. La Mannschaft titube, les Oranje sont moins collectifs et les anglais jouent complexés avec la peur dans le ventre. L'élimination des deux finalistes européens de 2006 ( Italie et France) traduit aussi le declin des championnats européens ou simplement les limites du football business qui épuise davantage les joueurs qui officient dans les grands championnats européens avant le mondial Autrement l'Europe a des soucis à se faire face à l'hégémonie du football sud américain qui gagne encore plus de terrain.

L'Afrique a certes accueilli son premier mondial mais elle est complètement passé à côté du but sportif. Pour la première fois qu'elle a 6 représentants au mondial, elle n'a pas réussi à "entrer doublement dans l'histoire". Seul le Ghana a pu rééditer son exploit de 2006 en se qualifiant sur le fil du rasoir derrière l'Allemagne.Les représentants de l'Océanie (Nouvelle Zélande et Australie) n'ont pas franchi la barrière du premier tour mais on peut saluer la  combativité  de ces équipes qui ont séduit le public.  Elles n'ont pas été ridicules, loin s'en faut et ont même dominé des nations de football comme l'Italie ou l'Allemagne.

 

"L'Afrique n'est pas  assez entrée dans l'histoire !"

 

  pour-sa-troisieme-phase-finale-d-une-coupe-du-monde-samuel-.jpgC'est une véritable hécatombe avec cinq équipes africaines, toutes habituées à la compétition ,qui sont passés à la trappe lors de ce premier tour. Les espoirs de 1994 et 1998 avec les Lions indomptables et les Super Eagles se sont complètement évaporés. Ces exploits n'ont pas été capitalisés pour amener l'Afrique à tutoyer les grandes équipes, vainqueurs de la Coupe du monde. Le Cameroun a fait un gros fiasco avec 0 point dans un groupe qui pourtant était à sa portée. Ce fut un vrai camouflet pour Samuel Eto'o et ses coéquipiers qui confirment de facto tout le malaise du football camerounais enrhumé depuis  2002. Le Nigeria a du mal à faire la transition avec sa génération dorée de 1994 et les jeunes joueurs. Brillante dans les catégories junior, la nouvelle génération des Super Eagles n'arrivent pas à présenter un beau jeu  et sont de moins en moins efficaces. Ils avaient pourtant des possibilités de sortir de leur groupe, mais ils ont trop vendangé les occasions franches de prendre le dessus. L'Algérie s'est montrée quant à elle trop frileuse et n'est pas descendue de ces nuages avec sa qualification historique, 29 ans après face à l'Egypte, champion d'Afrique. Les Fennecle-camerounais-stephane-mbia-seul-au-monde-les-lions-vienne.jpgs dirigés par le seul entraineur africain au mondial ne se sont pas exprimés comme cela se doit alors qu'ils avaient des chances à saisir dans ce groupe. La Côte d'ivoire avec un bon effectif est certes tombée dans un groupe difficile avec le Brésil et le Portugal, mais les Eléphants n'ont pas bien négocié leurs rencontres. Ils ont per d u à chaque match les batailles en milieu de terrain et ont été trop fr ileux en défense. Il faut  aussi dire que les Eléphants n'ont pas bénéficié des faveurs du tirage au sort et n'ont pas eu de chance de sortir de leur groupe. C'est vraiment une frustration pour cette belle génération qui jusque là n'arrive pas à accrocher un titre à leur palmarès. L'Afrique du Sud n'a pas relevé le défi sportif. Il a même marqué l'histoire en devenant le premier pays organisateur à ne pas franchir le premier tour. Mais il faut saluer la bravoure de cette jeune génération de joueurs que l'on n'attendait moins au début de la compétition. Le miracle ne s'est simplement pas opéré. Cette équipe pourra nous régaler les années à venir.

 

 

 

 

Les affiches des huitièmes de finale

 

Avec sept (7) représentants au second tour, l'Amérique est presque assuré de se retrouver en finale de cette  19è Coupe du monde. Ce sera d'ailleurs un challenge entre elle et l'Europe qui a aussi 6 rescapés dans la compétition. Les confrontations se présente comme suit :

 

- Uruguay # Corée du Sud

- Etats Unis # Ghana

- Allemagne # Angleterre

- Argentine # Mexique

- Pays-bas # Slovaquie

-Brésil # Chili

-Paraguay # Japon

-Espagne # Portugal


Satür le Foot !


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Africa 2010 [ Poitiers]

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